Le groupe de Lyon de l’UCL (Union Communiste Libertaire) est un groupe anarchiste dont l’objectif est la transformation de la société pour mettre fin à toute forme de domination et d’exploitation, et construire une société communiste libertaire.
Nous sommes convaincuEs que ce sont les oppriméEs et les exploitéEs qui jouent un rôle central dans la transformation sociale.
Nous sommes convaincuEs qu’un processus révolutionnaire authentique ne peut pas provenir d’une avant-garde, n’est pas l’oeuvre d’un parti ou d’une organisation idéologique, fut-elle anarchiste, mais ne peut être que l’oeuvre des classes oppriméEs et exploitéEs.
Nous sommes également convaincuEs de la nécessité de se regrouper et s’organiser sur 2 plans :
Sur le plan social, avec l’ensemble des oppriméEs et des exploitéEs, pour construire, organiser et développer les luttes sur la base des nécessités concrètes des oppriméEs et des exploitéEs
Sur le plan politique, pour défendre au sein de ces mouvements sociaux et populaires qui nous paraissent les mieux à même, non seulement d’atteindre leurs objectifs immédiats, mais aussi de construire collectivement les conditions d’une transformation révolutionnaire de la société : autonomie, indépendance vis à vis de toutes structures hiérarchiques cherchant à les instrumentaliser, auto-organisation, démocratie directe, action directe, combativité, solidarité et entraide, internationalisme.
Nous ne considérons pas le plan politique supérieur au plan social, chacun des plans s’enrichissant l’un de l’autre.
Nous refusons l’idéologisation des mouvements sociaux et populaires, c’est à dire la volonté d’en faire des mouvement sociaux anarchistes, marxistes, etc, parce qu’une telle volonté ne fait que diviser les oppriméEs. Mais nous pensons nécessaire la discussion politique en leur sein, et nous pensons indispensable que les anarchistes s’organisent spécifiquement pour y défendre leurs idées et pratiques, de manière ouverte, et dans le respect des cadres collectifs de décision.
Nous sommes convaincuEs que les anarchistes doivent avoir une pratique sociale, et rechercher une insertion sociale : cela veut dire une intervention collective et organisée dans les luttes populaires, un rôle organisateur : c’est à dire contribuer à la création et au développement des organisations populaires, et ne pas se contenter d’une posture propagandiste ou d’une pratique qui consisterait à « sauter » d’une lutte à l’autre, au gré du temps, sans construire des outils de résistance populaires durables.
Le groupe a donc choisi de s’investir dans la durée dans les luttes populaires. Pour cela, il intervient sur 3 fronts de lutte :
- Féminisme/Antipatriarcat,
- Antiracisme/Antifascisme,
- Syndicalisme.
Ces fronts de luttes correspondent à des mouvements sociaux et populaires dans lequel le groupe UCL de Lyon intervient, a une pratique sociale, et cherche une insertion sociale, c’est à dire à exercer une influence politique, en y diffusant des pratiques et en défendant les caractéristiques que nous considérons les mieux à même de faire gagner les mouvements, tout en contribuant à construire plus largement l’organisation populaire, dans la perspective d’une transformation révolutionnaire de la société.
Nous souhaiterions à terme développer d’autre fronts de luttes (par exemple le logement, l’écologie, etc…), mais nous avons choisi dans un premier temps de nous concentrer sur des mouvements populaires où nous avons réellement les possibilités d’une intervention collective.
Pour intervenir dans ces fronts de luttes, nous nous réunissons en commission, qui sont ouvertes aux soutiens et sympathisantEs (non adhérentEs à une autre organisation politique) : la seule condition, c’est de partager les positions de l’UCL sur ce terrain de lutte, et de ne pas être hostile aux autres positionnements de l’UCL. Par exemple, une personne qui partagerait nos positionnements sur le syndicalisme mais serait antiféministe, ne pourrait participer à la commission syndicale. Une personne féministe mais antisyndicaliste ne pourrait participer à la commission antipatriarcale.
Les commissions élaborent des stratégies collectives, des tactiques, organisent des actions ou la production de matériel.
La commission syndicale, par exemple, mène depuis plus d’un an une campagne de syndicalisation des jeunes travailleuses et travailleurs dans les CFA de la région, dans une perspective syndicaliste libertaire. Elle a écrit une brochure de formation syndicaliste libertaire.
La commission antipatriarcale intervient sur le terrain de luttes féministes et antipatriarcale, organisant notamment l’intervention de l’UCL dans le collectif de défense de l’IVG, ou dans les mouvements pour l’égalité des droits, contre la lesbophobie, l’homophobie, la biphobie et la transphobie lors des débats sur le mariage, etc….
La commission antiraciste, elle, cherche à construire à la fois une intervention sur le terrain de l’antifascisme (à la fois de manière spécifiquement libertaire, et dans le cadre unitaire du Collectif de Vigilance 69), et sur le terrain de l’antiracisme (par exemple les luttes de soutien aux sans papiers, ou les mobilisations contre le racisme d’Etat).
Le groupe UCL décide en dernier ressort, dès lors que ce sont ses moyens collectifs qui sont engagés dans la réalisation de ces actions.
Outre ces 3 commissions correspondant à nos 3 fronts actuels, une autre commission est en charge de la gestion de notre local, afin d’en faire un lieu de diffusion de nos idées, mais aussi de soutien aux mouvements populaires.
Comment participer ?
Pour nous l’important n’est pas uniquement de partager les idées mais aussi une pratique sociale. Mais nous ne considérons pas nécessaire d’être en accord sur tout pour commencer à nous organiser et agir ensemble. Pour cela nous avons choisi de permettre plusieurs niveaux d’organisation collective, sur le modèle des « cercles concentriques » :
Si vous êtes en accord avec les principes et fonctionnements de l’UCL et ses positionnements sur les différents terrains de lutte, que vous souhaitez participer, vous pouvez demander à participer à l’une de ces commissions, et à terme, si il y a accord du groupe et que vous le souhaitez (accord mutuel), demander votre adhésion.
Si vous êtes en accord sur les positions que défend l’UCL sur un front de lutte, que vous n’êtes pas hostile à ses positionnements sur d’autres terrains de lutte, sans nécessairement les connaître de manière approfondie, et que vous souhaitez participer à ce front de lutte, vous pouvez également demander à participer à l’une de ces commissions. Cela vous permettra d’approfondir votre connaissance de nos autres positions, et si vous les partagez entièrement, de demander à terme votre adhésion.
Vous pouvez devenir soutien de l’organisation : c’est à dire, soutenir financièrement l’UCL, sans en être adhérent, soit parce que vous ne partagez pas l’intégralité de nos positions, mais appréciez nos pratiques par exemple, soit parce que vous ne souhaitez pas ou ne pouvez pas vous investir plus pour le moment, ou sur le plus long terme. La cotisation minimale mensuelle est de 5 euros.
Vous pouvez enfin soutenir le lieu, la plume noire, en participant à la souscription publique.
Toutes les positions de l’UCL sont à retrouver dans le Manifeste de l’UCL, disponible ici :
https://www.unioncommunistelibertaire.org/?-Manifeste-union-communiste-libertaire-