L’étudiante contre L’Université

ou les feux de l’amour de la fac lyon 2,
ou une injustice, une de +, « et ça continue encore et encore »,
ou le combat d’une future ex-future chercheuse sur l’inceste (sujet tabou des sciences sociales)

En 2010, Sophie Perrin, excellente étudiante en master 2, ayant obtenu 18 à son mémoire sur l’inceste devait postuler en thèse mais… mais… le jour de sa soutenance, tout se dégringole. Son professeur qui était censé la suivre en tant que directeur de recherche la lâche. Motif: il paraît qu’un prof émérite comme lui ne peut diriger de nouvelles thèses. Il ne le savait pas avant le jour de la soutenance???

Sophie n’a alors pas le temps de retrouver une autre personne. Et sa candidature aux allocations ministérielles de thèse est illico classée en « candidatures refusées », parce que personne ne cherchera à résoudre la situation ainsi créée. Suite aux mobilisations qu’elle mènera par internet, avec des syndicats, seule, puis soutenues par des étudiantes et différentes organisations (libertaires, communistes, syndicales …) l’université riposte: interdiction de campus, plainte pénal suivie d’un procès, suggestion au maire d’user de ses prérogatives lui permettant d’interner d’office cette « folle furieuse ».

Trois voix pour causer de l’inceste, de l’université républicaine, de la folie: ainsi, Sophie va nous expliquer comment elle a traité le sujet de l’inceste, puis nous irons farfouiller les entrailles de la fac, ces entrailles où l’on nous parle du « mérite et de la formation à l’esprit critique », mais où on l’a quant à nous, trouvé, aujourd’hui, conformiste et normalisatrice… voire répressive. Eh oui! Ces dernières années de militantisme à l’université auront été épiques! Pour terminer par analyser les procès verbaux écrits contre Sophie. Nous voulions dégager les stigmates qui lui ont été accolé, grâce à nos regards perçants de féministes. Un coup de gueule sur la folie, tel un café viennois pour cette émission à l’heure du thé!

La musique, c’était: « Non » de Bam’s, « Drivin » de Babes in toyland, « Libérez la bête » de Casey et « l’enfant laboureur » de Barbara.
Pour aller plus loin: son affaire et lire ses écrits / ses recherches sur l’inceste
un blog sur la folie hyper chouette /  émission sur le mouvement de grève étudiant et des profs contre la loi LRU
une pétition, qui montre un exemple récent de disqualification, au nom de la Science Psychiatrique, par un célèbre et médiatique pédopsychiatre, de la parole des femmes révèlant des violences sexuelles incestueuses qu’elles ont subies.
« On ferme les yeux. C’est défendu de parler. Elle ouvre de temps en temps un œil mais c’est défendu aussi… »  Monique Wittig
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