Dans la vie de Gustave COURBET il est un épisode
que l’on peut qualifier comme étant celui
du tableau « le retour de la conférence «
La vie de COURBET fut émaillée
de multiples aventures rocambolesques et celle là en est une
assez peu retenue par l’histoire
et les historiens jusqu’à quasiment aujourd’hui
tant le sujet en était et en reste sulfureux :
Courbet avait entrepris de régler ses comptes avec les curés
et comme il l’a écrit lui même : « enfin le clergé a trouvé son peintre «
une bonne raison , associée à cette excellente idée
qu’a eu le musée départemental d’Ornans consacré à COURBET
de revenir fort en détail sur l’histoire de ce tableau
à l’occasion d ‘une exposition temporaire qui vient de se terminer en avril 2016
COURBET était un esprit rebelle à beaucoup de choses
et à l’autorité sous toutes ses formes
difficile d’imaginer qu’il ait pu gober même tout jeune l’ordre moral
imposé par les curés en plus des croyances
qu’il qualifia vite « d’imposture et de charlatanisme «
avec un programme de bannir le mystérieux ,
le merveilleux ne pas croire à l’incompréhensible
et renoncer aux maximes du christ en tout ce qui condamne
et empêche l’homme de se révéler dans sa puissance «
dans ces dispositions il était bien parti pour l’anticléricalisme
il reprochait par exemple aux édiles d ‘Ornans :
« d’empêcher l’éducation laïque et de donner
une subvention aux frères ignorantins , de telle sorte que la population
se maintienne dans la béatitude du crétinisme «
En 1871 il écrivait : « nos vrais ennemis n’étaient pas les prussiens ,
c ‘étaient nos amis les réactionnaires français aidés du clergé
Maintenant , ce tableau que vous ne connaissez peut être pas ,
il faut vous le décrire , allons y
Courbet écrit :: « ils sont 7 comme les 7 vaches grasses de la bible
ou les 7 péchés capitaux ;
Ils reviennent de la conférence , suivie d’un repas qui chaque semaine
les réunit dans une des cures du doyenné d’Ornans .
La chaire a été particulièrement soignée et les vins généreux «
or donc la scène représente des prêtres totalement ivres ,
sortant d’une conférence ecclésiastique en Franche Comté .
Au fond les rochers de la Brême d’Ornans ,
au second plan une vierge au chêne
( celle de notre dame du chêne , on y reviendra )
qui assiste désolée et aux premières loges à la scène
le plus obèse des curés est monté sur un âne qui ploie sous la charge
, l’âne retenu au collet par un autre écclesiastique
tout déséquilibré tandis que deux autres curés entourant l’âne
tentent de maintenir le curé obèse en place ,
le curé DIDIER comme il s’est reconnu lui même sur le tableau qur l’âne
derrière deux curés emêchés dont l’un ,
un peu moins que l’autre tente d’enrayer sa chute d’homme ivre et
un paroissien voyant arriver le cortège se bidonne du spectacle
tandis que sa femme tombe à genoux devant le cortège
le père Poulot et la Mnie sont deux franc-comtois du secteur
bonne écoute
la mort de JEANNOT : tableau de Gustave COURBET
cette émission constitue le deuxième volet de cette série consacrée à G COURBET
autour sa peinture intitulée
LE RETOUR DE LA CONFERENCE et
LA MORT DE JEANNOT
et à cette occasion il va proposer au public deux petits ouvrages non signés
dont on peut penser qu’il n’est pas l’auteur mais dont il a confié la rédaction à un auteur
à partir des anecdotes et réflexions qu’il lui a indiquées
on peut le croire , sauf s’il s’agissait pour lui de se dédouaner ,
mais se dédouaner après les illustrations avait il un sens ? ,
car il a écrit le 11 09 1868 : « vous avez mes deux tableaux ,
l’un « le vol « , l’autre « la saoulerie «
à l’appui de ces deux tableaux , j’ai fait écrire deux notices ,
ou histoires de faits véridiques à ma connaissance
qui ont donné lieu à ces tableaux
.J’espère que ça va donner lieu à une grande guerre ,
car j’ai dans la volonté de les pousser loin .
Nous serons excommuniés , espérons le puisque nous ne sommes pas décorés .
on va rire ?
Le texte n’est pas écrit selon mon gré , mais ce n’est pas important
.Les dessins suffiront .
Je vois d’ici l’archevêque de Mâlines . «
ces deux brochures il n’est pas impensable
que ce soit le journaliste proudhonnien Pierre DENIS qui les écrivit
les deux notices s’intitulent LES CURES EN GOGUETTE
et LA MORT DE JEANNOT . LES FRAIS DU CULTE
elles se présentent sous la forme de deux petits ouvrages
d’une trentaine de pages format environ 20 cm par 12
avec et c ‘est pas le moindre de leur intérêt
6 dessins de courbet pour illustrer les curés en goguette
Et 4 dessins de courbet pour illustrer la mort de jeannot
je me propose donc de vous lire l’intégralité de cet opuscule ,
texte qui à lui seul vaudra toutes les explications
que l’on pourrait fournir sur les reproches que courbet adressait aux prêtres
du moins sur un des aspects de leurs turpitudes
bonne écoute
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