2025 démarre sur les ondes avec une émission qui voyage à travers différentes thématiques qui traversent l’esprit des Bonnettes . Au programme : un agenda des événements à ne pas manquer en janvier, les actualités autour du procès Mazan accompagnés d’une réflexion sur les questions de féminisme et d’incarcération, ainsi qu’une discussion autour les enjeux de la nouvelle réforme du RSA. Pour adoucir le tout, quelques recommandations cinématographiques queers et militantes pour bien commencer l’année.
Aujourd’hui, on vous propose de discuter ensemble des liens entre numérique et féminisme. Le terme de « numérique » recouvre une multitude d’objets et de sens. Parfois utilisé comme synonyme d’internet, il désigne une industrie, des machines, des logiciels, des infrastructures, des réseaux et l’ensemble des pratiques associées. S’il semble essentiel de produire une critique du numérique, de certaines de ses utilisations, il n’en demeure pas moins qu’il fait aussi l’objet d’un usage quotidien, ordinaire, qu’il est difficile, et peut-être pas souhaitable, de rejeter en bloc. On ne peut pas ignorer le fait que le numérique est majoritairement le fruit d’entreprises capitalistes, on sait cependant aussi qu’il existe des pratiques du numérique qui ont une portée émancipatrice. On sait également qu’il existe des luttes pour s’approprier le numérique, pour produire des outils numériques en-dehors des logiques capitalistes. C’est peut-être là l’enjeu de la critique du numérique : permettre son appropriation, retirer aux entreprises capitalistes le monopole de sa production. Nous voudrions au cours de cette émission amorcer des pistes de réflexions, sans nécessairement en tirer des conclusions, ou trancher entre entre des bonnes ou des mauvaises pratiques du numérique, mais en soulignant tout de même ce qu’il nous semble important d’interroger politiquement. Une heure ne permet évidemment pas de faire le tour du sujet, mais ça n’empêche pas de commencer ! Alors avec les clefs à Bonnettes, on vous propose d’interroger l’utilisation des réseaux sociaux, et plus largement du numérique pour diffuser des idées politiques, et de se demander s’il est possible d’investir internet comme un espace féministe.
Une cartographie fascinante qui illustre les dimensions physiques et géopolitiques de la structure d’Internet est une tentative de matérialiser le nuage. Le terme « nuage » fait référence à un imaginaire technologique qui existe en l’absence d’un lieu ou d’un territoire, quelque chose d’immatériel, abstrait, intemporel et apolitique : https://www.cartografiasdainternet.org/en
Pour un internet féministe
LE MANIFESTE CYBORG ET AUTRES ESSAIS, Donna Harraway : https://monoskop.org/images/1/13/Haraway_Donna_Le_Manifeste_cyborg_et_autres_essais_2007.pdf
Les clés à bonnettes font leur rentrée sur le 102.2 ! Nous (première !) saison, nouveau créneau, désormais c’est un lundi sur deux à 17h qu’elles déboulonneront le patriarcat sur les ondes rebelles de radio Canut.
Au programme dans cette émission des actus féministes, des retours sur plusieurs lectures estivales, une playlist automnale qui accompagne la déprime d’un monde qui sombre dans le fascisme et une première chronique sur les violences sexistes et sexuelles.
Dans cette émission on a parlé de :
– La décharge, Béatrix Beck – L’amie prodigieuse, Elena Ferrante (saga en 4 volumes : L’amie prodigieuse, Le nouveau nom, Celle qui fuit et celle qui reste et L’enfant perdue) – Dès que sa bouche fut pleine, Juliette Oury
Musiques :
– Des heures (Emma Peters) – Forever Young (Alpha Ville) – Making plans for Nigel (Camille) – Making plans for Nigel (XTC) – Modern Love (Zaho de Sagazan) – Trote tarapaqueño (Conjunto Alerce) – Rototo (Merope)
Rubrique « Violences » :
Aujourd’hui, en lisant Valérie Ray Robert, autrice d’Une culture du viol à la Française, Libertalia, 2020, de plusieurs blogs et newsletters, notamment Crêpe Georgette, et un entretien à La Déferlante.
Un montage bonus avec Kompromat est écoutable ici ! :