Le 17 décembre, c’est la journée internationale de lutte contre les violence faites aux travailleuses et travailleurs du sexe, organisée depuis 2003 en mémoire des TDS assassinées et pour la lutte contre la stigmatisation engendrant ces violences.
TDS, prostituées, putes, escorte, accompagnante et accompagnant sexuels, tous ces termes sont parfois mélangés, confondus ou utilisés à mauvais escient et il nous semble important de pouvoir les redéfinir, ensemble, en cette journée de soutien et de lutte.
TDS est un terme qui est apparu en 2009 à l’occasion de la création du STRASS. L’objectif de ce terme était d’élargir le terme « prostituée » et surtout de casser la vision de la prostitution comme étant de l’exploitation uniquement.
Il y a aussi beaucoup d’imaginaire, d’érotisation et de mépris du travail du sexe, dans uns société majoritairement abolitionniste qui pénalise le client depuis 2016.
Abolutionniste ou Abolo, c’est considérer que la prostitution serait forcément subie, que vendre des prestations sexuelles ça constitue uniquement en une violence pour les personnes concernées qui seraient donc systématiquement des victimes, il est indéniable que certaines personnes ont subi et continuent de subir des violences et sont soumises contre leur gré à la prostitution mais, il y a aussi des TDS dont c’est volontairement le travail dans ce cas, oui on parle d’un travail, d’un choix de disposer de son corps librement contre une rémunération.
Dans cette émission, nous parlons alors des expériences plurielles et de leurs singularités, des classes sociales dans le travail du sexe, de l’aspect juridique, de la violence et de la santé.
46 ans après l’occupation de l’église St Nizier ici à Lyon, retour et chronologie sur les évolutions et les changements pour les TDS.
À cette occasion, nous avons l’immense plaisir de recevoir Nadja pour cette émission, qui va répondre à nos nombreuses interrogations.
Bonne écoute !
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