Quelques nouveautés encensées par le « grand timonier » de Noise Pollution
Enforcer « death by fire »
Imaginez de jeunes suédois qui n’auraient chez eux que 2 vinyles, les 2 premiers Iron maiden. Ils décident de monter un groupe et voilà Enforcer. Bien évidement ce n’est pas tout à fait ça (ils ont du écouter d’autres groupes …. euh …. mais seulement issus des 80’s). Bref voilà nos jeunes suédois de retour avec leur 3ème album. Et comme on ne change pas une recette qui marche (« into the night » et « diamonds » étaient excellents) ils récidivent avec leur heavy metal « maidenien » au possible. Pas beaucoup de changement ou d’évolution, c’est sûr, mais toujours autant de plaisir à l’écoute de leur musique. Et quel bonheur de retrouver un instrumental « crystal suite » comme certains groupes en faisaient dans les 80’s, tout en mélodie.
Attic » the invocation »
Si vous avez comme moi découvert le metal dans les années 80, que vous vouez un culte à Mercyful Fate alors Attic est pour vous. En effet ce groupe allemand, composé certes de jeunots, nous propose en guise de 1er album « the invocation » , un album que n’aurait en rien renié La bande à King diamond. Alors oui le plagiat n’est pas loin mais quel plaisir d’entendre ce chant sur-aiguë et ces guitares sorties des 80’s. Bref, point d’originalité (en fait quelque part si car rares sont les groupes à s’inspirer de Mercyful fate, il faut dire que le challenge du chant est difficile à relever et là le chanteur, Meister Cagliostro y arrive merveilleusement). N’oublions pas l’imagerie occulte et le tour est joué.
Clutch « earth rocker »
Ah Clutch ……… vieux groupe s’il en est (formé en 1990) voici les américain du Maryland de retour avec un 10ème album. Malgré un parcours un peu chaotique (multi changement de maisons de disques, succès relatif début 2000 puis passage à vide), ils sont toujours là. Et que dire si ce n’est que les qualités du groupe (riffs qui tuent, groove incroyable, chanteur « habité » et impressionnant) persistent. Jusqu’à présent, aucun faut pas dans leur discographie. Alors ce nouvel album? Et bien le groupe continue son petit bonhomme de chemin, toujours ce rock (stoner?), certes c’est un peu plus accessible sur cet album mais difficile de ne pas taper du pieds. Toujours pas mal blues, très rock, un peu hardcore et toujours énorme. Impatient de les revoir sur scène car là ça transcende tout!!!!
Holygrail » ride the void »
Attention, tuerie heavy metal. Prenez des anciens de white wizard (groupe très inspiré par la NWOBHM), fan de heavy metal 80’s mais aussi de musiques plus modernes (voir plus extrêmes) et le tour est joué. Du heavy metal typique dans les riffs, un gros son, quelques parties un peu agressives voire thrash, des solis très rapides et parfois démonstratifs et tout les ingrédients sont là pour nous offrir l’album heavy metal de ce début d’année 2013.
Audrey Horne « youngblood »
Dire que je n’attendais rien de ce groupe c’est peu dire. N’ayant jamais écouté de disque je ne connaissait que le court concert vu au Hellfest 2011, concert sympa mais ne m’ayant pas du tout donné l’envie d’écouter sur disque. Et pourtant mon camarade Raph en a diffusé plusieurs fois mais j’étais jusque là resté insensible à la musique du groupe formé entre-autres par des membres de Enslaved. Mais voilà, en ce début 2013 déboule « youngblood », avec quelques changements dans la musique (plus « classic rock ») et là c’est la claque. Du pur hard rock ultra mélodique (on mémorise rapidement les refrains), des parties de guitares excellentes et l’affaire est faite, on tient là l’album « classic rock », comme on dit maintenant, de ce début d’année. Groupe à suivre donc …..
Voivod « target earth »
Comment ça un nouveau Voivod en 2013? Comment est-ce possible que le groupe existe sans Denis « piggy » d’amour (guitariste historique décédé en 2005). Et bien aussi incroyable que cela puisse paraitre le remplaçant , Dan Mongrain, a parfaitement assimilé le jeu si particulier de son prédécesseur et du coup le groupe nous sort son meilleur album depuis …1989. En effet ce disque, que je situerais musicalement entre « killing technology » et « dimension atröss » ne défigurerais pas la trilogie historique (killing technology », « dimension atröss » et « nothing face »). On y retrouve ce thrash progressif (à l’époque on disait « techno-thrash »), les influences planantes de Pink Floyd et l’énergie du punk. Groupe hors norme s’il en est, la production de ce disque l’est aussi puisque le son semble sorti d’un studio analogique de la fin des années 80 quand à la pochette …. difficile de faire pire. Bref du tout bon pour ce retour des québécois de Voivod. Et signalons aussi une première, un morceau chanté en français, « corps étranger », parfaitement réussi lui aussi.
Pinnick-Gales-Pridgen « Pinnick-Gales-Pridgen »
Prenez un bassiste chanteur exceptionnel, un gratteux génial issu du blues et un batteur excellent et voilà un trio de choc. Si dans la démarche ça peut faire penser à Black Country Communion, la musique aussi est issue du hard-rock avec des influences blues. La s’arrête la comparaison. On retrouve donc ici Doug Pinnick de King’s X, Eric gales et Thomas Pridgen (ex Mars Volta) pour 72 minutes de morceaux variés (tantôt hard rock, tantôt plus blues) , chantés à 2 voix, des solos classes au possible ….. du pur bonheur hard-blues.
Parlons un peu de progressif maintenant
Alors dans l’actualité du metal progressif de ce début d’année j’ai retenu 4 groupes.
Dans la série j’aime Pink floyd et le progressif atmosphérique, le retour des polonais de Riverside avec « Shrine of New Generation Slaves » moins metal que l’album précédent (Anno Domini High Definition) mais toujours aussi classe, mélodies accrocheuses, magnifiques solos de guitare, un groupe qui continue à nous sortir d’excellents disques.
Dans la série des découvertes et des claques je nommerai maintenant les italiens de Kingcrow avec leur 4ème album « in cescendo« , pure merveille de metal-progressif. Ils distillent un très bon mélange entre des parties purement progressives et des passages et riffs très metal (à voir un peu du côté de Dream Theater). Je ne connais pas les autres albums du groupe mais celui-là est une réussite totale.
Notons aussi le retour des Spock’s beard qui, après un album « X » excellent qui faisaient oublier les 2 albums précédents un peu décevants et moins progressifs (le départ de Neal Morse ne fut pas facile à assimiler) le nouveau disque « brief nocturnes ans dreamless sleep » continue sur la lancée de « X » avec certes un nouveau chanteur mais une continuité musicale totale.
Et la surprise vient du groupe Intronaut que j’ai découvert suite à la chronique dithyrambique de Stéphane dans le magazine Rockhard. Ces californiens viennent de nous sortir un album (« Habitual Levitations (Instilling Words With Tones)« ) totalement inclassable avec des influences diverses (stoner, hardcore, metal, jazz, …), tout ça de manière très atmosphérique. Les morceaux n’ont quasiment jamais la structure couplet/refrain mais partent dans tout les sens, tout en gardant une cohérence (ils sont forts quand même). Les riffs sont hypnotiques (avec des influences du côté de Tool), le chant très planant, les morceaux sont complexes mais jamais chiants. Bref album original, riche, difficile mais génial.