Inévitablement je ne pouvais résister à l’envie de lire l’autobiographie de Rob Halford. Bien sûr, comme toute autobiographie, ce genre de lecture a ses limites. En effet l’auteur ne montre et ne raconte que ce qu’il a envie. L’image véhiculée n’est donc jamais la réalité mais juste la version de la réalité que l’auteur veut montrer. Mais la lecture de celle de Bruce Dickinson m’a donné envie de donner la même chance à Rob Halford.
Bien évidement, cette biographie n’est pas celle de Judas Priest dont Rob est le chanteur … mais le groupe y tient quand même une place importante puisque c’est quand même toute la vie du Metal God.
Ce qui tient le plus de place finalement c’est la vie de Rob elle même (ce qui est logique) et notamment sa sexualité. Et c’est d’ailleurs quelque chose de très intéressant que ce témoignage, souvent émouvant, de l’histoire de Rob Halford, homosexuel dans un monde musical plutôt homophobe. On sait depuis son Coming Out qu’il a toujours été homo. Mais même ce Coming Out, plutôt accidentel, a eu lieu alors qu’il n’était plus le chanteur de Judas, c’est dire la difficulté à être gay et chanteur de heavy metal…. et à en parler. Même si pas mal de monde s’en doutait, personne n’osait en parler. Encore moins au sein de Judas Priest nous raconte son chanteur. Et c’est vraiment un témoignage important pour lutter contre les discriminations, pour comprendre la souffrance vécue par Rob et bien d’autres et pour faire évoluer les choses.
Au final, la lecture est agréable, on y apprend pas mal de choses sur Judas Priest (le quasi-faux live de 1979, le contenu réel de certaines paroles, ….) et moins sur d’autres (les conflits, le départ de KK, …) mais surtout on connaît un peu mieux ce chanteur qui nous accompagne depuis des décennies à travers ses histoires, ses souffrances, ses échecs, ses joies et ses peines. Intéressant et utile en terme d’acceptation des autres et des différences, indispensable aussi à tout fan de Judas …. dont je suis.