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S’approprier des savoirs-faire

Le 19 octobre, on vous a proposé une émission avec plusieurs thématiques tournées vers différentes actualités : on a été tout d’abord contentes d’accueillir une personne qui vient nous parler du Festival La Douille, festival féministe des savoirs techniques. On a aussi parlé de luttes pour le droit au logement et de la situation des squats à Lyon.
Un peu de poésie et des pauses musicales… !
On vous a proposé aussi une nouvelle fois notre rubrique « violences », avec comme thématique : pourquoi ne porte t-on pas plainte ?

Bonne écoute !

Ressources citées dans l’émission :
Festival La Douille : https://www.ladouille.xyz/

L’épreuve des femmes migrantes, transgenres et travailleuses du sexe qui portent plainte en France
Au tribunal, la double peine des victimes de violences sexuelles
Au procès des folles

Un poème d’Anne Boyer traduit de l’anglais qui s’appelle WHAT RESEMBLES THE GRAVE BUT ISN’T

Musique :
– Cocanha – Janeta
– Akriila – Carta a mi papa

C’est quoi une écriture féministe ?

Le langage, la langue, écrite ou orale, permet de communiquer nos pensées, d’interagir entre nous. Mais aussi, la langue structure nos pensées et elle reflète notre perception du monde. Elle est normée, et elle n’introduit pas que des mots, mais également des concepts, des représentations, des valeurs, des stéréotypes, dont le sexisme fait partie par exemple, entre autres. On peut donner des exemples connus comme la fameuse règle “le masculin l’emporte toujours sur le féminin” s’agissant de grammaire martelée depuis bien jeune, ou encore la masculinisation des métiers, des fonctions, des titres et grades prestigieux. On pense aussi aux expressions et aux insultes à caractère sexiste et/ou sexuel, fortement ancré dans nos usages de la langue qui banalise le langage sexiste, perpétue les stéréotypes, les inégalités, les discriminations, les violences et brident nos imaginaires. En plus du langage en lui-même, la littérature, comme bon nombre d’autres arts, a effacé les écrivaines de l’histoire d’une part, en imposant le “male gaze”, le regard masculin, et en imposant des contenus stéréotypés, sexistes, invisibilisant les femmes et les minorités de genre, pour ne citer qu’elles, leurs vécus, leurs forces, leurs singularités. Ce soir, on a voulu réfléchir à comment écrire autrement, à ce qu’était une écriture féministe, une écriture dite “inclusive”. À cette occasion, on est très contente d’accueillir des invitées qui nous parleront de leur atelier d’écriture et de leurs travaux : salut Elise, Ronja !
Mais avant ça on va commencer par parler un peu d’actualité, bien trop préoccupante, en faisant des liens entre antifascisme et féminisme.

Retrouvez une de nos invitées ici : https://elisebonnard.com/ et ici : https://www.papiercharbon.fr/

Ressources qui ont servies pour l’émission :

La théorie de la Fiction-Panier d’ Ursula K. Le Guin : https://www.terrestres.org/2018/10/14/la-theorie-de-la-fiction-panier/

Des femmes et du style. Pour un feminist gaze, Azélie Fayolle

Un réveil antifasciste venu du féminisme, ntretien Auxi J. León, Ana Luna, Réalisé par Marie Montagnon, Viviane Albenga, Mouvements 2020/4 (n° 104)2020/4 (n° 104), pages 106 à 114 : https://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=MOUV_104_0106&download=1

Une chanson pour la fin : Niñx – Ana Tijoux