Fargo Rock City (confessions d’un fan de Heavy Métal en zone rurale) par Chuck Klosterman

Ce livre ressemble à une espèce de coming-out d’un fan de métal des années 80. L’auteur veut montrer que le «glam rock efféminé, sexiste et superficiel était important ».

Chuck Klosterman, est un auteur américain et surtout un rock-critique. Il gravite dans un milieu qui a tendance à intellectualiser la musique, même quand ce n’est qu’une des multiples formes de pop (soul, disco, rock, new wave ….). Du coup ce livre est son affirmation, à contre courant du milieu dans lequel il gravite, de l’amour qu’il porte à la musique qu’il a écouté dans son adolescence et qu’il aime toujours, le métal des années 80 (essentiellement de la scène américaine), cette scène qu’on appelle ironiquement aujourd’hui « hair métal ».

Bref il raconte son histoire de petit blanc bouseux qui vit dans le Dakota du nord dans les années 80 et qui découvre Mötley Crûe, Ratt, Kiss, Cinderella, Guns and Roses et tant d’autres.

A travers ses souvenirs d’ados et de jeune adulte, il parle de son adoration pour cette scène musicale, la critique quelques fois, l’adule souvent mais avec toujours énormément d’humour sur cette musique mais aussi sur lui même.

C’est donc drôle, instructif, intéressant (les thèmes classiques du sexe , de l’alcool et du satanisme sont présents) , historique (il raconte l’arrivée de MTV, l’histoire des Guns, ….), décalé. Il n’aime pas ce qui est sérieux dans le rock ou le métal comme Metallica, Iron Maiden, ce qui est technique (Malmsteen, Satriani),  ceux qui se la pètent (Ted Nugent, Malmsteen) et il n’a rien compris à ce qui est arrivé par le suite, le thrash, le death, …. tout ça lui est étranger …. car ne n’est pas Sex, drugs and rock’n roll mais son analyse est souvent juste et très ironique.

Bon si Warrant, Tesla, Mötley crüe, LA Guns ou Ratt ne représentent rien pour vous ce livre ne va pas vous parler par contre pour les autres c’est un excellent divertissement, très instructif aussi bien sur cette scène « hair métal » que sur l’Amérique profonde (et blanche) des années 80 et tout simplement sur le rapport que l’on entretient avec la musique notamment celle qui a bercé notre adolescence.

Par Laurent « le grand timonier »

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