UN REBELLE NOUS A QUITTE

Nagisa Oshima (1932-2013) ne devrait pas rester dans la mémoire des cinéphiles que pour son sulfureux « Empire des sens » dont l’aspect pornographique (amélioré) fut tel que seul le soutien d’Anatole Dauman lui permit de finaliser ce projet. Son apparition dans le film « Level 5 » de Chris Marker où il évoque la bataille d’Okinawa donne la mesure du traumatisme initial dont il se sortit en tournant des oeuvres hors des sentiers battus. Lorsqu’il filme des samouraïs, c’est pour évoquer leurs moeurs particulières (le splendide « Tabou » de 2000). De même que « Furyo » est bien éloigné du « Pont de la rivière Kwaï » en mettant en relief ce que le code Hays avait empéché de montrer chez David Lean. A côté des adolescents des « Contes cruels de la jeunesse », ceux de « La fureur de vivre » semblent angéliques. Lorsqu’il tourne en France « Max mon amour », il trouve le moyen de parler d’un tabou français, la zoophilie ! Nul doute que, si le paradis existe, Oshima évoquera les troubles relations entre les anges !

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