Vendredi 15 septembre 2023

journées du MATRIMOINE

Évolution du droit des femmes

femmes célèbres, lyonnaises et pas que…

Sarah Bernhardt, née le 22 octobre 1844 à Paris et morte le 26 mars 1923 à Paris 17e2, est une actrice, peintre et sculptrice française. Elle est considérée comme une des plus importantes actrices françaises du XIXe et du début du XXe siècle.

Appelée par Victor Hugo « la Voix d’or », mais aussi par d’autres « la Divine » ou encore « l’Impératrice du théâtre », elle est considérée comme une des plus grandes tragédiennes françaises du XIXe siècle. Première « étoile » internationale, elle est la première comédienne à avoir fait des tournées triomphales sur les cinq continents, Jean Cocteau inventant pour elle l’expression de « monstre sacré ».

Björk, de son nom complet Björk Guðmundsdóttir

est une musicienne, chanteuse, auteure-compositrice-interprète, productrice et actrice islandaise née le 21 novembre 1965 à Reykjavik. Remarquée pour sa voix couvrant

trois octaves et sa personnalité excentrique, elle a développé un style musical éclectique

au cours de ses quatre décennies de carrière, s’inspirant des musiques électronique, pop,

punk, jazz, alternative, expérimentale, trip hop, classique, traditionelle et avant-gardiste.

Björk commence sa carrière musicale à l’âge de 11 ans et se fait d’abord connaître mondialement comme la chanteuse du groupe de rock alternatif

The Sugarcubes à 21 ans.

Après la séparation du groupe en 1992, la chanteuse commence sa carrière solo

avec Debut en 1993. Il est suivi par Post (1995), Homogenic (1997)

, Vespertine (2001), Medúlla (2004), Volta (2007), Biophilia (2011),

Vulnicura (2015), Utopia (2017) et Fossora (2022).

Barbara Clementine Harris, née le 12 juin 1930 à Philadelphie et morte le 13 mars 2020

à Lincoln (Massachusetts), est une militante américaine des droits civiques devenue évêque

de l’Église épiscopalienne des États-Unis. Elle est la première femme ordonnée

à cette fonction au sein de la Communion anglicane.

Elle est élue évêque suffragante du diocèse épiscopal du Massachusetts en 1988

et consacrée en 1989. Elle prend sa retraite en 2003.

Margaretha Geertruida Zelle dite Grietje Zelle, connue sous le nom de Mata Hari,

est une danseuse et courtisane néerlandaise, née le 7 août 1876 à Leeuwarden

et morte exécutée

le 15 octobre 1917 à Vincennes. Elle fut fusillée pour espionnage pendant

la Première Guerre mondiale.

Doctor Maria Montessori (1870-1952) Italiaans pedagoog en arts

Maria Montessori, née le 31 août 1870

à Chiaravalle près d’Ancône dans les Marches (Italie) et morte le 6 mai 1952 à Noordwijk aan Zee (Pays-Bas), est une femme médecin et pédagogue de nationalité italienne. Elle est mondialement connue pour la méthode pédagogique qui porte son nom, la pédagogie Montessori.

Lyonnaises:

Eugénie Niboyet

Eugénie Mouchon, est née le 10 septembre 1796 à Montpellier2.

C’est la fille de Georges-Louis Mouchon (c.1764-1842),

pharmacien à Montpellier puis plus tard à Lyon et de Marguerite Gal-Ladeveze (1767-).

Elle est la petite-fille de Pierre Mouchon (1733-1797) pasteur protestant genevois,

auteur d’une table analytique et raisonnée de l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert.

Eugénie Niboyet donne des éléments autobiographiques dans la dernière partie de son ouvrage Le Vrai Livre des femmes: « Je relève d’une famille lettrée, d’origine genevoise » écrit-elle.

Son père, qu’elle présente comme étant venu en France pour être « élève à la faculté de médecine de Montpellier », semble exercer la profession d’apothicaire, à partir de 1783.

Il est gagné aux idées de la Révolution, et devient, selon une source4, successivement «pharmacien en chef de l’hôpital Sans-Culotte», puis exerce «la charge d’inspecteur et de surveillant des pharmacies de la 9e division militaire», mais sous la Terreur, doit s’enfuir : Eugénie Niboyet, dans son écrit, souligne l’importance de l’origine genevoise dans l’ouverture de son père Georges aux idées nouvelles issues de la Révolution mais aussi sa modération,

son « refus des excès », qui lui valut de devoir se réfugier dans les Cévennes pour éviter l’échafaud. Il est en difficulté professionnelle lors du changement de régime,

et sommé de faire valider ses diplômes de pharmacien, ce qui le pousse à quitter la ville

avec sa famille, pour gagner Lyon où il reprend un exercice de pharmacien.

Il a épousé Marguerite Gal-Ladeveze, qu’Eugénie Niboyet présente comme

la « fille d’un pasteur du Gard »

À Lyon où la famille est installée, Georges-Louis Mouchon et son épouse élèvent

leurs six enfants (deux garçons et quatre filles) dans « le respect et l’amour » de Bonaparte.

Un des fils, Louis, aide de camp du général Teste, trouve la mort en 1812,

à la Moskova et l’autre Émile (1796-1864), officier de santé, est fait prisonnier à Dresde.

Lors du retour des Bourbons. Eugénie Niboyet est marquée par l’arrestation d’une partie

de sa famille, et ses visites à la prison de Lyon.

Cela ne l’empêche pas d’affirmer : « en ce temps-là ma religion c’était l’Empire,

mon idole Napoléon premier »

Eugénie Niboyet a trois sœurs : Sophie, Elisa et Alexandrine (dite Aline).

Elle écrit plus tard à Elisa et Aline : « Nous n’écrivons pas pour les esprits étroits

qui veulent borner la femme aux soins du ménage.

Les femmes n’ont plus à acquérir leur liberté, mais à l’exercer ».

Sa sœur Alexandrine épousera François Juif (dit Jules), avocat et fouriériste,

cousin de Julie Vigoureux et de son mari Victor Considerant.

Mariée et mère puis séparée

À 26 ans, Eugénie Mouchon épouse à Lyon le 8 octobre 1822, Paul-Louis Niboyet,

âgé de 30 ans, avocat protestant, fils de Jean Niboyet, anobli en 1810 par Napoléon Ier.

Dans son autobiographie, elle insiste sur l’attachement de sa famille à Napoléon,

qu’elle évoque comme l’une des raisons du choix de son époux :

« Enfant de l’Empire je ne pouvais épouser qu’un impérialiste ».

Le couple s’installe à Mâcon et le 22 juin 1825, nait leur unique enfant, Jean Alexandre Paulin Niboyet (1825-1906)9, qui sera plus tard écrivain sous le pseudonyme de Fortunio Niboyet

(il sera le père de Jean-Paulin Niboyet, juriste spécialiste du droit international privé

dans la première moitié du XXe siècle).

En 1836, Eugénie Niboyet et son marie se séparent, elle devient veuve en 1855.

Débuts littéraires

En novembre 1829, en accord avec son mari, elle s’installe à Paris.

Séparée de son mari vers 1836 et ne disposant d’aucune fortune,

elle a besoin de travailler et essaie de gagner sa vie avec l’écriture.

En 1836, elle présente son ouvrage Des aveugles et de leur éducation au concours

de la Société de la morale chrétienne et partage un prix de 1 000 francs

avec Pierre-Armand Dufau.

En 1837, face aux difficultés financières dans lesquelles elle se débat,

elle sollicite un secours auprès du ministre de l’Instruction publique

en vue d’obtenir une indemnité littéraire.

En 1837, elle compose deux pièces : Le Protecteur, un vaudeville en 1 acte (avec M. Lurine),

qui est joué le 10 mai 1837 au Théâtre du Vaudeville, et La Justice au village, une comédie représentée au Théâtre de M. Comte (Théâtre Choiseul) le 23 décembre de la même année.

En 1840, elle produira une troisième œuvre dramatique pour les enfants L’Atelier de David ou les Jeunes peintres, vaudeville en 1 acte, co-écrit avec Mélanie Dumont.

Il est créé au Théâtre du Gymnase enfantin le 1er août 1840.

Philanthrope protestante et militante féministe

Protestante fervente et philanthrope Eugénie Niboyet incarnera une avant-garde

du militantisme féministe à une époque où les droits des femmes étaient très restreints

Elle est à son époque une figure de la philanthropie féminine protestante

au mouvement pour les droits des femmes.

La Société de la morale chrétienne

Elle rejoint la Société de la morale chrétienne, dont elle devient secrétaire générale,

et s’implique dans nombre de sujets de société, notamment la réforme des prisons,

activité qui lui permet de rencontrer l’activiste et quakeresse anglaise Elizabeth Fry,

ou encore l’amélioration de l’éducation et la lutte en faveur de l’abolition de l’esclavage

dans les colonies françaises.

Saint-Simonienne

En 1830, la Société de la morale chrétienne partageait ses salles de conférences

avec les Saint-Simoniens.

Eugénie Niboyet assiste aux prêches des saints-simoniens, et, conquise par leurs idées,

elle adhère au mouvement avec son mari et son fils qu’elle a convaincus.

Le 20 juillet 1830, Prosper Enfantin nomme quatre femmes membres du collège : Aglaé Saint-Hilaire, Caroline Simon, Mme Collard et Eugénie Niboyet.

Elles sont chargées de la prédication auprès des ouvriers, mais aussi de leur apporter secours et instruction.

En 1831 Eugénie Niboyet a, avec Sébastien Bottiau, la charge de la section saint-simonienne des 4e et 5e arrondissements de Paris

Le conflit entre les deux Pères, Saint-Amand Bazard et Prosper Enfantin,

et la volonté de ce dernier de changer radicalement les règles de la morale sexuelle,

en établissant la communauté des femmes, le schisme de Bazard et l’orientation radicalement religieuse donnée par Enfantin provoquent de nombreux départs.

Eugénie Niboyet va s’éloigner d’un mouvement dont elle ne renie pas les idées sur l’économie

Début du journalisme féminin

Avec les prolétaires saint-simoniennes, elle fait partie du groupe des femmes

qui participent au premier titre écrit intégralement par des femmes : La Femme libre

Fouriériste

Comme les deux fondatrices et des participantes aux premières livraisons de La Femme libre, elle se rapproche du mouvement de Charles Fourier qui présentait le traitement des femmes comme la mesure la plus vraie du progrès social. Elle va notamment y rencontrer Flora Tristan

Femme de presse et inventrice

De retour à Lyon en 1833, Eugénie Niboyet fonde le premier journal féministe en province

avec la création du titre Le Conseiller des femmes, hebdomadaire sans illustration imprimé chez Boitel. Puis elle participe à la création en 1834 de L’Athénée des femmes

et fonde la même année le bihebdomadaire littéraire Mosaïque lyonnaise, dont elle est rédactrice en chef

En janvier 1835, « désireuse de répandre à Lyon une nouvelle méthode d’enseignement »,

elle ouvre deux cours gratuits d’orthographe en 30 leçons quotidiennes, destinés respectivement à la classe ouvrière et aux femmes

Elle est rédactrice en chef de l’hebdomadaire

La Paix des deux mondes, écho des sociétés de la paix, du commerce, de l’industrie, des sciences,

de la littérature et des arts du 15 février au 17 octobre 1844

En juillet 1836, de retour à Paris, Eugénie Niboyet fonde La Gazette des Femmes

avec l’aide d’amis tels Charles-Frédéric Herbinot de Mauchamps. Une sorte de club, réunissant les rédacteurs et les abonnés, se réunit pour soutenir et gérer le journal, mais aussi débattre notamment de la lutte pour l’exercice des droits politiques et civiques des femmes.

Eugénie Niboyet rassemble de nombreuses femmes lors de ces réunions hebdomadaires

du jeudi, au 27 de la rue Laffitte. On peut y rencontrer Flora Tristan, Hortense Allart,

Anaïs Ségalas et de nombreuses autres féministes

Le 7 juillet 1838, elle obtient un brevet d’invention de dix ans pour une encre indélébile

Militante féministe politique

 Couverture du livre le vrai des femmes (édition de 1863)
Couverture de son ouvrage Le Vrai Livre des femmes (1863).

La révolution de 1848 suscite un nouvel espoir, notamment la levée des restrictions de réunion permettant le développement des groupes qui militent pour les droits des femmes.

En mars 1848, Eugénie Niboyet fonde et dirige un journal ne traitant que de la question

des femmes et de leurs droits.

La Voix des Femmes, sous-titré « Journal socialiste et politique, organe d’intérêts pour toutes les femmes », est le premier quotidien français féministe.

Sur le modèle du club de La Gazette des Femmes, La Voix des Femmes va bientôt s’adjoindre

un club politique – une Société – à laquelle vont participer de nombreuses féministes

déjà impliquées dans les petites parutions précédentes.

Eugénie Niboyet réussit à rassembler autour du combat féministe des femmes déjà impliquées comme Jeanne Deroin, Désirée Gay, Suzanne Voilquin, Elisa Lemonnier, et Anaïs Ségalas,

mais aussi des autrices populaires : Gabrielle Soumet, Amélie Prai, Adèle Esquiros.

Ce mouvement n’est plus réservé aux femmes : des hommes y contribuent, comme Jean Macé ou Paulin Niboyet, son fils.

Le Club défend un catalogue très large de réformes favorables aux femmes,

tant dans le domaine domestique que celui de la politique et donne d’abord des conférences réservées aux femmes. Lorsque des hommes sont admis à ces sessions, au mois de mai, s’ensuit un énorme chahut

Le journal Le Charivari notamment, s’en prend régulièrement à la Voix des femmes

et aux clubs féminins et publie une série de caricatures d’Honoré Daumier, « les Divorceuses ».

L’extension du droit de vote à tous les hommes provoque une initiative retentissante, le 5 avril 1848 : La Voix des Femmes propose la candidature de George Sand à l’Assemblée constituante Sand désavoue cette initiative et juge durement ces femmes qu’elle affirme ne pas connaître

les caricaturistes croquent Eugénie Niboyet et les journalistes de La Voix des Femmes.

Le bruit de l’affaire est retentissant, il se retourne contre les promoteurs de cette initiative,

et le gouvernement interdit le droit de réunion des clubs de femmes

Le 20 juin, Eugénie Niboyet, découragée et meurtrie, cesse la publication

de La Voix des Femmes, et les féministes se dispersent pour éviter la répression.

Jeanne Françoise Julie Adélaïde Bernard, à la ville Madame Jacques Récamier dite Juliette ou Julie Récamier, née le 3 décembre 1777 à Lyon et morte le 11 mai 1849 à Paris,

est une femme de lettres française dont le salon parisien réunit, à partir du Directoire

et jusqu’à la monarchie de Juillet, les plus grandes célébrités du monde politique, littéraire

et artistique.

Louise Labé, aussi surnommée « Louïze Labé Lionnoize » et « la Belle Cordière »,

née vers 1524 à Lyon, morte le 25 avril 1566 à Parcieux-en-Dombes où elle fut enterrée,

est une poétesse française de la Renaissance et l’une des principales figures de l’École de Lyon.

Son œuvre, très mince en volume (662 vers), se compose d’un Débat de Folie et d’Amour

en cinq dialogues en prose, de trois Élégies en décasyllabes, et de vingt-quatre sonnets également en décasyllabes, portant sur l’amour éprouvé par les femmes, et les tourments

qu’il peut entraîner.

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