feu d’artifice symphonique : la « turangalîla » à l’Auditorium !
Posté le | ven 15 Nov 2019 | Commentaires fermés sur feu d’artifice symphonique : la « turangalîla » à l’Auditorium !
Mais comme c’était GÉ-NIAL ! Quelle oeuvre ! – et quelle interprétation par l’Orchestre national de Lyon sous la direction de Susanna Mälkki (ce vendredi 15 novembre pour le concert réservé aux étudiants) ! La Turangalîla-Symphonie d’Olivier Messiaen ne peut se résumer à des chiffres mais ceux-ci peuvent être significatifs : créé le 2 décembre 1949 (soit il y a presque exactement soixante ans !), par un compositeur qui, né le 10 décembre 1908, aurait pu presque avoir à présent cent onze ans (s’il n’était pas mort en 1992), ce véritable concerto pour orchestre, tant le piano, les ondes Martenot et les nombreux pupitres jouent en solistes presque tous à un moment ou à un autre, tout en sollicitant plus de cent musiciens, est un OSNI (objet sonore non identifié !) parfait qui répond en tous points à la commande du chef d’orchestre russo-américain Serge Koussevitzky en 1945 : « Faites-moi l’oeuvre que vous voulez, dans le style que vous voulez, de la durée que vous voulez, avec la composition instrumentale que vous voulez, et je ne vous impose aucun délai. » ! Fréquemment dans la débauche d’énergie, cette symphonie comporte également des passages d’une douceur infinie. Elle est en fait un vaste paradoxe avec ses fulgurantes alternances entre la passion et la sérénité, l’emportement et la délicatesse ; même le pianiste, souvent frénétique, fait parfois chanter son piano(iseau) avec des pépiements chatoyants (le compositeur est ornithologue !) ! Alors, oui, toute cette oeuvre est insupportablement séduisante, terriblement enthousiasmante, incroyablement surprenante ; elle mêle les couleurs aux sons (Messiaen était synesthète : il voyait des couleurs dans les sons), le rythme et la mélodie, l’âpreté et la tendresse, Dieu et le diable (oui, Messiaen était croyant !). Ne passez donc pas l’occasion de pouvoir assister à cet époustouflant concert ce samedi 16 novembre à 18h : cette soirée ne pourra qu’être mémorable !
(pas d’erreur : cette vidéo ne vous est proposée que par Susanna Mälkki dirige et que Cynthia Millar est aux ondes Martenot – cela ne peut vous inciter à ne pas vous déplacer : quel dommage ce serait !!)