compte-rendu du concert de CAUCHEMAR / SANCTUAIRE, mardi 22 mai 2012, Moko, Lyon

 

Par Raph

L’histoire de ce concert est assez inhabituelle. En effet, 3 semaines avant cette date, je n’avais jamais entendu parler de Cauchemar.

 

Tout commence donc durant le mémorable concert de Karma to Burn, le 1er mai à Lyon. A cette occasion, Laurent (aka le Grand Timonier) et moi-même croisons Denis, clermontois de son état et surtout infatigable arpenteur des scènes métal.
– « Dites les gars, vous allez au concert de Cauchemar le 22 mai à Lyon ?
– Cauchemar ? Jamais entendu parler de ce groupe ! »

 

Bizarre ! Si Denis est prêt à faire 400 bornes aller/retour en un soir pour assister au concert d’un groupe inconnu, il faut prendre la peine de jeter une oreille (voire 2) à ce que propose ce combo….
Je me lance donc à la recherche d’infos sur cet obscur groupe répondant au doux nom de Cauchemar. Ce groupe canadien francophone officie dans un heavy / doom sépulcral proche de Pentagram ou des premiers Black-Sabbath. Leur premier EP « La Vierge Noire » contient 5 morceaux très personnels et plutôt accrocheurs malgré un son approximatif mais finalement adapté au genre. Les paroles en français ajoutent un cachet tout à fait inhabituel à Cauchemar… Chose amusante, la chanteuse, Annick Giroux est assez connue pour avoir écrit un livre de cuisine en anglais « Hellbent For Cooking », où la Miss reprend des recettes suggérées par des musiciens de Heavy Metal.
La place de concert étant fixé au prix prohibitif de 5 Euros, rien ne s’oppose à découvrir les Québécois sur scène.
En ce début de soirée pré-estivale, je me retrouve donc au Moko, pub lyonnais situé en plein centre ville. La température est douce et tout s’annonce sous les meilleurs auspices.
Le Moko est équipée d’une cave voutée permettant d’accueillir des concerts. Un bémol : la scène est minuscule, comme la salle du reste.
Après avoir rejoint Denis et Laurent (aka le Grand Timonier), nous voici à siroter quelques breuvages houblonnés en attendant le début des hostilités. On croise alors les musiciens de Cauchemar en train de se désaltérer également. Annick Giroux nous aborde tout naturellement avec un grand sourire. Elle nous apprend que les Canadiens sont sur la route depuis 1 an et demi. Le groupe fait le tour du monde en jouant partout où il peut. Belle aventure !

 

Sanctuaire
Avant Cauchemar, nous avons droit à une première partie, Sanctuaire. Après information, il semble même que le groupe grenoblois soit l’organisateur de cette date.
Sanctuaire attaque son set devant 30 personnes. Le groupe officie dans un répertoire très proche d’ADX, avec un chant typiquement français. On est dans un heavy traditionnel tout droit issu des 80’s…
L’intérêt du groupe se trouve dans son univers très personnel : le leader / chanteur, Florent prend la peine de présenter chaque morceau avec quelques phrases poétiques et bien noires. C’est vraiment réussi : avec un ton torturé et malsain, le chanteur nous renvoie des images très fortes qui collent parfaitement au thème du morceau.
Comme quoi, avec très peu de moyens mais pas mal de talent, il est possible de faire des trucs passionnants et surtout prenants. Malheureusement, musicalement, le son est catastrophique… Le premier morceau est un véritable supplice auditif. La batterie non amplifiée écrase absolument tout ! Les 2 guitares et la basse se mélangent dans un vacarme effroyable : impossible de distinguer les différents instruments.
Malgré tout, j’essaie de m’accrocher, intrigué par la personnalité plutôt noire du propos. Au bout de 3 morceaux, le son finit pas s’équilibrer et même si cela reste abominable, cela permet d’à peu près comprendre la teneur des morceaux. On apprend que le concert est le 2ème du gang grenoblois, ce qui peut expliquer les approximations en terme de son.
En tout cas, le concert confirme mon impression : Sanctuaire a un vrai talent pour tisser sa personnalité à travers des paroles bien glauques et des riffs solides. Je suis vraiment intrigué et je repars avec le CD sous le bras. Il va falloir que j’écoute ça plus attentivement.
J’espère pouvoir les revoir rapidement dans des conditions plus optimales, au Rising Fest II de Dijon à l’automne par exemple, où les Grenoblois se produiront.

 

Cauchemar
En attendant les Québécois, on ressort s’abreuver … Ben, être enfermer à 30 dans une cave à se faire torturer les oreilles, ça donne soif.
La pause s’éternise un peu car Cauchemar tente de régler le son en effectuant une longue balance. Le groupe essaie de faire le mieux possible.
Et, quand le concert commence vraiment, les choses vont bien mieux, leurs efforts n’ont pas été vains. La batterie n’est plus aussi assourdissante, et on arrive même à distinguer les cordes.
Annick a revêtu une belle cape noire et un collier en os, ajoutant une pincée de magie shamanique à sa prestation.
Le massif batteur exhibe un magnifique tatouage de Caribou qui lui barre tout le torse. A gauche de la scène, le guitariste a un look bien typique : on le regarde et on sait que ce mec ne peut jouer que du Doom, et rien d’autre … A droite, le bassiste a un look plus décalé, presque punk. Pendant tout le long du concert, il va s’évertuer à faire de gros yeux … effrayant ! Ce qui est sur, c’est que les 4 musiciens vivent leur truc passionnément et à fond … Le public n’attend que ça, et se laisse embarquer dans le voyage …
L’intégralité de leur EP « La vierge Noire », 4 nouveaux morceaux et 2 reprises seront joués. Le public, certes peu nombreux, est très enjoué. Annick, avec sa gestuelle très démonstrative, son enthousiasme et son accent chantant charme tout son monde. A noter d’ailleurs, que l’accent québécois s’il est très prononcé quand elle parle, disparait complètement quand elle chante. Etonnant. 😆
Et même si la voix d’Annick manque légèrement de puissance, la magie opère. La chaleur s’élève rapidement.
Les mélodies sont assez entêtantes et sont bien agréables. Cauchemar surprendra son monde en reprenant l’emblématique « Under the Oak » de Candlemass … en français.
Une dernière reprise plus anecdotique de The Misfits « London Dungeon » sera joué.
Au bout de 1 heure intense, le concert s’achève sous les vivas du public ! On se retrouve rapidement au merchandising pour s’acheter le fameux EP de Cauchemar.
Magique et intense : une excellente soirée !
Vivement la suite pour Cauchemar et notamment le nouveau disque …. Dès qu’ils rentrent au Canada, ils s’y attèlent, c’est promis !
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N°56 – 1er juin 2012

Playlist de l’émission du 1er juin 2012:

Mekong delta “intersections” 2: shades of doom
Six A.M. “this is gonna hurt” 2: lies of the beautiful people
Firewind “few against many” 1: wall of sound
Skid row “Skid row” 7: youth gone wild
Game over “for humanity” 1: abyss of a needle
Sanctuaire “l’empreinte de lucifer” 4: l’emmurée vivante     rubrique: support your local team
The cult “choice of weapon” 3: the wolf
Dagoba “Poseidon” 7: black smokers
Stormwitch “stronger than heaven” 6: ravenlord     Rubrique : la cave de maître Laurent
Slayer “live: decade of aggression” Cd1.5: raining blood
Cauchemar “la vierge noire” 3: valse funèbre
Killswitch engage “Killswitch engage” 15: holy diver    rubrique: cover is fun

 

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N°55 – 25 mai 2012

Playlist de l’émission du 25 mai 2012:

Slash “apocalyptic love” 6: halo
Death angel “relentless retribution” 3: truce
Moonspell “Alpha Noir/Omega Blanc” Cd1.5: Em Nome Do Medo
Firewind “few against many” 6: glorious
Alcest “les voyages de l’âme” 1: autre temps
Iniquity descend “The Human Apheresis” 3: The Human Apheresis rubrique: aux frontières du nanar
Nightmare “the burden of god” 8: the doomsday prediction rubrique: support your local team

Bolt thrower “…. for victory” 4: …. for victory
Engel “blood of saints” 1: Question Your Place
Orange goblin “frequencies from planet ten” 2: magic carpet

 

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comte-rendu du concert de PARADISE LOST, samedi 05 mai 2012, Trans-Club, Lyon

par Raphael

Paradise Lost est un des piliers du Gothic Death, un style que le groupe a lui-même engendré. En ce début d’année 2012, le groupe d’Halifax nous propose sa 13ème offrande, son nouvel opus « The Tragic Idol ».
L’album à peine sorti dans les bacs, Paradise Lost se lance comme à son habitude dans une belle tournée européenne, agrémentée de plusieurs escales françaises (dont le traditionnel concert au Transbordeur.)
Paradise Lost fait partie des quelques groupes qui font l’unanimité à la maison. Ma tendre et douce partage avec moi une véritable vénération pour leurs mélodies ouvragées et métalliques. Il était donc impossible de louper ce nouveau set de Paradise Lost.
Comme un symbole, c’est sous une pluie battante que nous arrivons au Transbordeur …
Après avoir retrouvé le sémillant Laurent (aka Le Grand Timonier) en train de consciencieusement distribuer des flyers à la gloire de la plus grande émission de radio du monde (« Noise Pollution » sur Radio Canut 102.2FM Lyon tous les vendredis de 20h à 21h), nous constatons avec consternation que le concert se tiendra dans la salle du Trans-Club, et non comme les 2 concerts précédents de Paradise Lost, dans la grande salle du Transbordeur. Les préventes de billets ont été trop faibles … Triste constat !
Après plus de 20 ans de carrière et 13 albums, voir qu’un groupe de la trempe de Paradise Lost n’arrive plus à mobiliser le public fait mal au cœur. Certes, globalement, les concerts sont de plus en plus nombreux dans la région et aussi de plus en plus chers, mais comment avons-nous pu arriver à ces extrémités?
Il est vrai que la réputation live de Paradise Lost n’est guère flatteuse : si Nick Holmes, le chanteur est en forme, tout peut très bien se passer mais dans le cas contraire, le concert peut vite tourner à la soupe à la grimace. Cette réputation n’a certes pas du aider à remplir la salle.
Mais, j’ai peur que cela traduise une crise beaucoup plus profonde du secteur de la musique. En effet, pour compenser les ventes de disques de plus de plus anecdotiques (encore -15% de volume pour le premier trimestre 2012), les groupes tournent de plus en plus… saturant le créneau des concerts. Les bourses des fans ne sont pas extensibles.
Pour notre concert de ce soir, vu ce déménagement dans la petite salle et la réputation du groupe, nous craignons le pire: Paradise Lost doit bien faire la grimace. Vont-ils nous le faire payer ?

 

Swallow the Sun
Ce sont les Finlandais de Swallow the Sun qui font office de première partie sur toute cette tournée européenne. Une fois dans la salle, j’avoue ne guère prêter attention à leur gothique triste et quelque peu aseptisé, préférant (et de loin) discuter avec les amis présents. Le groupe a, semble-t’il, du mal à capter l’attention du public présent. Pourtant, j’avais découvert Swallow the Sun il y a 2 ans en première partie de Katatonia au CCO. Et, à l’époque le groupe m’avait fait forte impression malgré une communication avec le public inexistante. Mais, je ne sais pas ce qui s’est passé depuis ; cela me semble bien fade ce soir. Tant pis !

 

Paradise Lost
Après un très court intermède, Paradise Lost arrive sur l’intro bien pompeuse de leur tout premier album ! Retour au tout début des années 90 ! Superbe clin d’œil ! Et quel bonheur d’entendre le groupe directement enchainer sur un inespéré « Widow » issu du fantabuleux « Icon » !!!!! Mwééééééééé !!!! Depuis le temps que le groupe faisait l’impasse sur ce chef d’œuvre ; c’est craquage de cou bien en règle pour ma part !! On embraye direct sur le popisant et réussi « Erased » issu de l’album de 2002, « Symbol of Life » ! Quel début de set ! Je suis tellement à fond, que j’en oublie complètement mes craintes sur l’état d’esprit des musiciens. Ce n’est qu’au 4e morceau, « Honesty in Death » premier single issu de « The Tragic Idol » que je sors de ma bulle.

A mon grand soulagement, les 5 musiciens restent professionnels. Mieux, à chaque extrémité de la scène, les 2 guitaristes, Greg Mackintosh et Aaron Aedy jouent comme si leurs vies en dépendaient, faisant fi de la petite salle. Aaron Aedy notamment, joue cassé en 2 à banguer comme un taré : ce mec est un fou furieux et vit littéralement la musique qu’il joue ! Steve Edmondson, le bassiste, comme à son habitude, est fort discret et très en retrait, faisant juste le taf, nous accordant tout juste quelques maigres sourires. Le batteur, Adrian Erlandsson, ex At the Gates, dynamise toujours autant les morceaux de Paradise Lost. Je suis de plus en plus persuadé qu’il est vraiment le batteur qui manquait à Paradise Lost pour franchir un nouveau pallier.
Bon, reste la prestation de Nick Holmes … Et bonne nouvelle : le chanteur fait le métier, sans esbroufe et surtout sans faire la tête. Il chante correctement, annonçant laconiquement les titres des morceaux avant de les jouer. C’est déjà pas mal mais comme à son habitude, il reste distant et assez froid. Le public, essentiellement constitué de fans ne lui en tient pas rigueur et semble s’amuser, notamment devant, où un poignée de fans s’en donne à cœur joie. L’avantage de jouer au Trans-Club est que le public est bien compact, bien groupé devant la scène. On se tient chaud.
Etant en promotion du très récent « The Tragic Idol » (sorti 5 jours plut tôt), Paradise Lost garnit sa set-liste de 4 nouveaux morceaux. Malheureusement, ces chansons ne sont clairement pas familières et cassent un peu l’ambiance. D’ailleurs, pour ma part, après un excellent début de concert, je perds un peu le fil et ne rentre pas complètement dans le trip. Ca reste un bon concert avec un son correct mais pas tonitruant …
Heureusement, pour nous réveiller, nous avons droit à une 2ème surprise : après le dantesque « Widow », voici le retour de l’excellent « Symbol of Life » dans la set-liste. J’adore ce titre ! 2ème craquage de cou pour ma part !
Niveau bizarrerie je note qu’un seul extrait du très soigné avant–dernier album, « Faith Divides Us – Death Unites Us » est joué ce soir… étrange….
Le concert ne durera finalement pas plus de 1h15 (pas une seconde de plus) pour une prestation globalement fade …Le groupe s’est contenté d’égrener ses tubes sans fioriture et sans dégager une passion folle. Dommage.
Le souci avec ce genre de concert très court c’est que de nombreux tubes manquent à l’appel : quid de « Enchantment », « True Belief », « The last time », « Hollowed Land « etc… ?
Nous repartons avec un sentiment quelque peu mitigé. Paradise Lost a respecté ses fans venus les admirer, mais n’a rien fait pour en conquérir de nouveau et apparait même presque sur le déclin.
Un concert de plus mais sans grand relief … dommage.

 

Set-liste
01. Desolate
02. Widow
03. Erased
04. Honesty in Death
05. Forever Failure
06. Soul Courageous
07. In This We Dwell
08. Praise Lamented Shade
09. Pity the Sadness
10. As I Die
11. Symbol of Life
12. Tragic Idol
13. The Enemy
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14. One Second
15. Fear of Impending Hell
16. Faith Divides Us – Death Unites Us
17. Say Just Words
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N°54 – 18 mai 2012

Playlist de l’émission du 18 mai 2012:

Crystal viper “crimen excepta”          5: it’s your omen
Moonspell “Alpha noir/Omega white”       Cd1.4: alpha noir
Great white “elation”           2: feelin’ so much better
Winter’s verge “Beyond vengeance”   9: Angels of Babylon    rubrique: aux frontières du nanar
Cauchemar “la vierge noire”           1: Le Voile d’Isis
Channel zero “Feed ‘Em With a Brick”
Doberman crew “le grand soir”        8: le grand soir    rubrique: support your local team
Deride “The void”
Marty Friedman “Bad DNA”     3: weapons of ecstasy

 

Pour écouter l’émission:

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compte rendu du concert de KARMA TO BURN / THE SOCKS / RESCUE RANGERS, mardi 01 mai 2012, Péniche La Marquise, Lyon

Par Raph

Sacrée nouvelle pour la fête des travailleurs : le plus grand trio américain de stoner instrumental du monde est de retour sur Lyon. Quel bonheur de revoir Karma to Burn en terres rhodaniennes ! Depuis leur reformation en 2009, il s’agit de leur 3e date dans la région : 2009 au Ground Zero, 2010 au Lyon’s Hall et donc aujourd’hui!
Comme pour rattraper le temps perdu durant leur split interminable, les américains ne cessent de tourner à travers le monde. Et leurs efforts semblent payer : les salles sont de plus en plus grandes et les gens sont de plus en plus nombreux à se déplacer pour les écouter!
Il faut dire que chaque prestation de Karma to Burn est une véritable ode à la musique viscérale, celle qui se vit à travers une vague d’émotions et qui ravit les sens et l’esprit.
Sans chanteur, sans solo mais avec une science du riff qui touche au génie, Will Melcum, Rich Mullin et Rob Oswald nous font voyager très loin. Quelque part entre l’évasion cosmique, le rite païen et le plaisir charnel …
Car finalement un concert de Karma to Burn ne se raconte pas : il se vit … intensément… profondément. Et il vous marque!
Rendez vous est donc donné à la péniche La Marquise en ce premier mai ensoleillé. La soirée est chaude et agréable. C’est un vrai bonheur de se retrouver au bord du Rhône!
On retrouve sur place avec plaisir Laurent (aka le grand Timonier) venu lui aussi déguster sa part de stoner instrumental.

 

Rescue Ranger
Avant le plat de résistance Karam to Burn, 2 formations nous sont proposés en guise de hors d’œuvre : on commence avec le trio Rescue Rangers. Sans risque de me tromper, vu l’accent chantant du leader / guitariste, les membres du groupe doivent être supporters de l’Ohème. Rescue Rangers officie dans un rock stoner limite psychédélique qui me fait songer parfois aux envolées d’un Queens of the Stone Age dynamisé. La musique est plutôt agréable et bien exécutée sans être transcendante non plus … Techniquement, la section rythmique est impressionnante notamment la basse omniprésente qui insuffle un groove assez terrible aux morceaux. Cependant, dans le public, l’intérêt reste mesuré… Durant la prestation des sudistes, la Marquise s’est petit à petit copieusement garnie (pas loin de 150 personnes à vue de nez) Je vous le disais : Karma to Burn mobilise les foules.

 

The Socks
Après les Rescue Rangers, c’est au tour des locaux de The Socks d’investir la scène. J’avoue que j’avais aperçu leur nom sur les affiches, mais bon « Les chaussettes » honnêtement, ça le fait moyennement comme nom de groupe, vous ne trouvez pas ? Je ne m’attendais à rien … et forcement, comme souvent, dans pareil cas, je me trompais lourdement.
The Socks évolue dans un stoner puissant inspiré par Black Sabbath voire Led Zeppelin. Sur scène, c’est massif et vraiment dantesque. Les 4 musiciens sont clairement à l’aise et arrivent à distiller une ambiance poisseuse bien propice au hochement de tête bien en rythme. Le chanteur / guitariste avec son superbe tee-shirt « Black Tusk » est complément habité par sa musique et distille ses vocaux avec talent. Le look des musicos est assez travaillé (le 2e guitariste notamment avec sa magnifique barbouze) les gars semblent tout droit sortis des 70’s. Le son est superbe et il faut bien avouer que nous succombons aux charmes vénéneux du quatuor Lyonnais.Ça pilonne sévère ! Le public, qui comprend manifestement pas mal de fans de The Socks, est aux anges et les premiers mouvements de masse se font même sentir ; rappelez-vous : nous sommes sur une péniche ! Du coup, ça tangue !!!! The Socks défend brillamment son dernier EP «Bedrock» sur scène, et arrivent facilement à se faire 2 nouveaux fans : le grand Timonier et moi-même.
Je m’empresse de récupérer les 2 EP de The Socks : une excellente découverte, et un groupe de plus pour la rubrique « Support your Local Team » (pour l’émission « Noise Pollution » tous les vendredis sur Radio Canut 102.2 FM)

 

Karma to Burn

Après une attente courte pendant laquelle Denis, grand arpenteur des scènes métalliques nous rejoint, le trio américain tant attendu prend possession de la scène avec une furieuse envie d’en découdre. Ca tombe bien le nombreux public est là pour eux. … Et tout de suite, malgré la bonne volonté des 2 groupes précédents, on se rend bien compte que nous avons changé de division en termes de qualité.
Rob Oswald, avec sa tête de fou (improbable croisement entre Charles Manson et un SDF) martèle ses fûts avec une classe et une précision incommensurables. Quel talent ! Avec un kit de batterie ultra minimaliste, le mec insuffle une pulsion presque animale aux morceaux de Karma to Burn.
Rich Mullin, campé sur la gauche de la scène, avec son désarmant sourire collé aux lèvres, balance son groove de malade en faisant tournoyer sa basse vrombissante. Quant à Will Melcum, à droite avec son éternelle casquette rivée sur la tête, se pose en grand maître de cérémonie en multipliant les riffs comme d’autres multipliaient les pains.
L’alchimie dégagée par la somme de ces 3 individualités est irréelle, quasi magique. D’entrée, les lascars nous prennent directement à la gorge avec un « 47 » bourré de riffs et issu de leur dernier opus. La transe commence tout de suite !
Comme je le disais en intro, la musique de Karma to Burn se vit … Elle se matérialise presque physiquement tellement l’ondulation, les ondes et le groove dégagés sont palpables. On se dandine, on crie, on hurle, on bangue comme des sauvages … Quel bonheur ! Dès le 2e morceau, le groupe nous envoie un « 08 » orgasmique dans les dents, avec sa montée crescendo. Le nirvana n’est pas loin !
Karam to Burn a le don de partager ses émotions avec son public. Le tout sans un seul mot prononcé, juste en échangeant des sourires des regards et surtout en nous distillant ses riffs quasi divins.
Toute la set-liste sera à l’avenant : une collection magique de morceaux propices à la transe … Le public est bien entendu déchaîné … quelques stage-divers se lancent même dans la mêlée à en toucher le plafond !! La Marquise ne cesse maintenant de tanguer, parcourue de frissons de plaisir et de bonheur !
Les quelques curieux qui ont la chance de découvrir Karma to Burn ce soir sont sur les genoux comme tous les autres d’ailleurs … Comme j’aimerai être à leur place d’ailleurs, découvrir Karma to Burn aujourd’hui est une véritable aubaine. Comment un groupe de ce calibre peut-il rester encore dans l’ombre ? Car tous ses morceaux sont une véritable invitation à la fête, un message universel qui va bien au-delà du clivage métallique. La horde des fans de Karma to Burn ne cesse de grossir. Et ce n’est que justice !
Ces mecs sont des magiciens qui réussissent à ouvrir les portes du paradis musical durant leurs concerts. Et ces quelques mots ont bien du mal à retranscrire le plaisir qu’ils sont capables de donner.
1h 15 de bonheur qui me laisse vidé et heureux.
Merci Rob ! Merci Will ! Merci Rich ! Merci d’exister tout simplement !
Assurément le Live de l’année pour l’instant en ce qui me concerne !

 

Set-liste
01. Forty-Seven
02. Eight
03. Thirty-Nine
04. Forty-One
05. Fourteen
06. Thirty
07. Forty-Two
08. Five
09. One
10. Nineteen
11. Thirty-Two
12. Twenty-Eight
———————–

13. Twenty

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N°53 – 11 mai 2012

Playlist de l’émission du 11 mai 2012:

Europe “bag of bones” 1: riches to rags
Hydrogyn “judgement”     7: big star
Marty Friedman “tokyo jukebox 2”       1: yeah! Meccha holiday
Borknagar “urd”    7: frostrite
Pentagram “day of reckoning”       1: day of reckoning
Fields of the Nephilim “ceremonies”    Cd2.3: moonchild
Skindred “babylon”         2: nobody
Himinbjord “chants de d’hier, chants de guerre, … ”          5: destin de sang          rubrique: support your local team
UFO “lights out”       4: lights out
Morbid Angel “domination”  6: dawn of the angry

 

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compte rendu du concert de Koritni / 4WD, mardi 27 mars 2012, Marché Gare, Lyon

par Raphael

Koritni est un groupe australien centré autour de son talentueux chanteur, Lex Koritni. Le gang officie dans un hard rock somme toute très classique mais fort bien exécuté.
Chose assez étonnante, Koritni rencontre un joli succès d’estime sur notre territoire, d’habitude si peu accueillant envers les formations un brin énervées. Ainsi, à chaque nouvel album, le groupe nous gratifie d’une belle tournée française d’au moins 10 dates.
La sortie du dernier skeud, le très réussi « Welcome to the crossroads » ne fait pas défaut à cette règle…. La sortie du brûlot est accompagnée d’un long trip français et notamment d’une date lyonnaise au Marché Gare.
Personnellement, j’ai déjà croisé à de nombreuses reprises Lex Koritni et ses musiciens. J’ai toujours été agréablement surpris par leurs concerts, plein de chaleur et d’opportunités de taper du pied. Malheureusement, l’écoute de leurs albums a toujours été un peu plus mitigée. En effet, malgré quelques pépites, ceux-ci n’ont guère trouvé grâce à mes oreilles.
A ce titre le dernier opus, « Welcome to the crossroads », est une véritable surprise. Car sur cet opus, les Australiens ont vraiment franchi un pallier, en terme de composition et de qualité. L’album est beaucoup plus compact, en étant truffé de brûlots propices aux craquages de vertèbres bien en rythme. Un excellent disque prenant sans aucun doute toute sa saveur sur scène.
C’est donc avec envie que je me rends au Marché Gare assister au set, en ce mardi 27 mars de l’an de grâce 2012.
Les sympathiques 4WD assurent la première partie de Koritni. Superbe opportunité pour les Lyonnais de démontrer leur talent. Il faut dire que ceux ci avaient bien sympathisé avec les Koritni lors du festival du Free Wheels 2010 où les 2 groupes partageaient l’affiche. Cela a sans doute aidé à l’organisation de la date du jour.
4WD
14e date des 4WD pour ma part : ça fait un bail que je suis avec attention les pérégrinations des 4 pistoleros. Le groupe nous gratifie d’une set liste courte mais intense: « She Loves Rock n’Roll », « Like a Rockstar », « Burning The Highway », « Wilder Than Ever », « Balls On Fire »… Tous les « grands » classiques sont joués 🙂 Cependant, malgré la qualité de l’interprétation, je ne rentre pas du tout dans le trip.
Il y a quelque temps déjà que que le groupe a choisi d’adoucir largement son propos pour offrir un son bien plus policé et plus propre. Or, j’étais vraiment fan de leur R’n R déjanté limité punk avec un rendu bien « raw ».
Fonz, guitariste et frontman assure toujours autant, ponctuant les morceaux d’interventions tranchantes et assez cyniques (Je ne sais pas si c’est voulu mais ça m’a fait bien marrer).
Par contre, si la musique reste de la bonne came, l’énergie du concert n’est pas présente, ça manque de sourire et de fraicheur … Du coup, la prestation est globalement « molle » et c’est bien dommage sachant que les mecs sont capables de retourner une salle ! Allez Bisous Ben, Bert, Manave et Fonz !
Je zappe complètement la prestation des Karelia prévue juste avant Koritni. Il est en effet temps de boire des binouzes, de discuter le bout de gras avec les amis pas vu depuis longtemps… (La bise les Chacalounets)
Koritni
Koritni a intitulé sa tournée, « Sell your soul Tour » pour rester dans son clin d’œil adressé à Robert Johnson (le Bluesman aurait vendu son âme au diable pour s’assurer son succès, légende déjà illustré par la pochette de « Welcome to the crossroads ») Manifestement, comme nous l’apprend la pochette intérieur du dernier opur, Lex Koritni a signé le même genre de pacte : en espérant que cela porte ses fruits pour lui.
En tout cas, Lex Koritni s’est fait une coiffure à la Gary Oldman (remember le « 5e Elément », merci Chacal pour la référence) : une mèche rebelle et des côtés bien dégagés. Amusant. En tout cas, une chose est sure : quelque soit la coiffure de Lex, celui-ci à un talent de vocaliste fou et un charisme débordant. Sans en faire des tonnes, le mec magnétise tous les regards. Malheureusement, Koritni n’est pas très aidé par un son déplorable (encore une fois pour le Marché Gare)…
Les morceaux s’enchainent quasi sans temps mort : la set-liste va piocher dans toute la discographie du groupe. Koritni joue à fond les manettes, suant, se donnant à son public avec une énergie débordante et toujours avec ce sourire des gars heureux collé aux lèvres. Tout l’enthousiasme qui faisait défaut aux 4 WD est ici l’élément principal de la prestation du groupe. L’assistance partage ce moment de communion en tapant du pied, en headbanguant devant la succession de chansons et en manifestant sa joie à toutes les sollicitations d’un Lex bien badin.…
Les musiciens affichent la banane des grands jours … Ils sont manifestement ravi d’être là : le public s’est d’ailleurs déplacé en masse pour leur rendre honneur. Le Marché Gare est blindé et la température atteint des sommets !
Lex Koritni s’essaie à parler français sous les vivas du public ravi ! Bel effort qui déclenche les sourires de tout le monde. Le concert particulièrement intense (voire épuisant) est ponctué par une pause acoustique bienvenue. A cette occasion, le groupe se pose sur des sièges pour 2 morceaux bien calmes.
A noter la prestation de Manu Livertou, le guitariste français qui a remplacé au pied levé un des guitaristes australiens resté au pays…Prestation énergique, on sent le gars ravi de fouler la scène …
Pour conclure, un excellent moment de Rock fortement teinté de hard où tout le monde s’est bien dandiné dans un club chauffé à blanc par l’énergie déployée par le groupe.
A très bientôt les Koritni, au HellFest notamment.
http://www.koritni.com/
Set-liste
01. Down at the Crossroads
02. Dirty Letter
03. Game of Fools
04. Party’s Over
05. Not Your Man
06. Better Off Dead
07. Stab in the Back
08. Red Light Joint
09. 155
10. Lost for Words
11. Got to Get You Into My Life
12. Dance Mamma Dance (Acoustic)
13. Sweet Home Chicago (Acoustic)
14. Emotional Audit
15. Highway Dream
16. Keep Me Breathing
17. Let’s Go Crazy
18. Let It Go
19. Under the Overpass
——————————
20. Heaven Again

Koritni est un groupe australien centré autour de son talentueux chanteur, Lex Koritni. Le gang officie dans un hard rock somme toute très classique mais fort bien exécuté.

 

Chose assez étonnante, Koritni rencontre un joli succès d’estime sur notre territoire, d’habitude si peu accueillant envers les formations un brin énervées. Ainsi, à chaque nouvel album, le groupe nous gratifie d’une belle tournée française d’au moins 10 dates.

 

La sortie du dernier skeud, le très réussi « Welcome to the crossroads » ne fait pas défaut à cette règle…. La sortie du brûlot est accompagnée d’un long trip français et notamment d’une date lyonnaise au Marché Gare.

 

Personnellement, j’ai déjà croisé à de nombreuses reprises Lex Koritni et ses musiciens. J’ai toujours été agréablement surpris par leurs concerts, plein de chaleur et d’opportunités de taper du pied. Malheureusement, l’écoute de leurs albums a toujours été un peu plus mitigée. En effet, malgré quelques pépites, ceux-ci n’ont guère trouvé grâce à mes oreilles.

 

A ce titre le dernier opus, « Welcome to the crossroads », est une véritable surprise. Car sur cet opus, les Australiens ont vraiment franchi un pallier, en terme de composition et de qualité. L’album est beaucoup plus compact, en étant truffé de brûlots propices aux craquages de vertèbres bien en rythme. Un excellent disque prenant sans aucun doute toute sa saveur sur scène.

 

C’est donc avec envie que je me rends au Marché Gare assister au set, en ce mardi 27 mars de l’an de grâce 2012.

 

Les sympathiques 4WD assurent la première partie de Koritni. Superbe opportunité pour les Lyonnais de démontrer leur talent. Il faut dire que ceux ci avaient bien sympathisé avec les Koritni lors du festival du Free Wheels 2010 où les 2 groupes partageaient l’affiche. Cela a sans doute aidé à l’organisation de la date du jour.

 

4WD

 

14e date des 4WD pour ma part : ça fait un bail que je suis avec attention les pérégrinations des 4 pistoleros. Le groupe nous gratifie d’une set liste courte mais intense: « She Loves Rock n’Roll« , « Like a Rockstar« , « Burning The Highway« , « Wilder Than Ever« , « Balls On Fire« … Tous les « grands«  classiques sont joués 🙂 Cependant, malgré la qualité de l’interprétation, je ne rentre pas du tout dans le trip.

 

Il y a quelque temps déjà que que le groupe a choisi d’adoucir largement son propos pour offrir un son bien plus policé et plus propre. Or, j’étais vraiment fan de leur R’n R déjanté limité punk avec un rendu bien « raw« .

 

Fonz, guitariste et frontman assure toujours autant, ponctuant les morceaux d’interventions tranchantes et assez cyniques (Je ne sais pas si c’est voulu mais ça m’a fait bien marrer).

 

Par contre, si la musique reste de la bonne came, l’énergie du concert n’est pas présente, ça manque de sourire et de fraicheur … Du coup, la prestation est globalement « molle«  et c’est bien dommage sachant que les mecs sont capables de retourner une salle ! Allez Bisous Ben, Bert, Manave et Fonz !

 

Je zappe complètement la prestation des Karelia prévue juste avant Koritni. Il est en effet temps de boire des binouzes, de discuter le bout de gras avec les amis pas vu depuis longtemps… (La bise les Chacalounets)

 

Koritni

 

Koritni a intitulé sa tournée, « Sell your soul Tour«  pour rester dans son clin d’œil adressé à Robert Johnson (le Bluesman aurait vendu son âme au diable pour s’assurer son succès, légende déjà illustré par la pochette de « Welcome to the crossroads ») Manifestement, comme nous l’apprend la pochette intérieur du dernier opur, Lex Koritni a signé le même genre de pacte : en espérant que cela porte ses fruits pour lui.

 

En tout cas, Lex Koritni s’est fait une coiffure à la Gary Oldman (remember le « 5e Elément« , merci Chacal pour la référence) : une mèche rebelle et des côtés bien dégagés. Amusant. En tout cas, une chose est sure : quelque soit la coiffure de Lex, celui-ci à un talent de vocaliste fou et un charisme débordant. Sans en faire des tonnes, le mec magnétise tous les regards. Malheureusement, Koritni n’est pas très aidé par un son déplorable (encore une fois pour le Marché Gare)…

 

Les morceaux s’enchainent quasi sans temps mort : la set-liste va piocher dans toute la discographie du groupe. Koritni joue à fond les manettes, suant, se donnant à son public avec une énergie débordante et toujours avec ce sourire des gars heureux collé aux lèvres. Tout l’enthousiasme qui faisait défaut aux 4 WD est ici l’élément principal de la prestation du groupe. L’assistance partage ce moment de communion en tapant du pied, en headbanguant devant la succession de chansons et en manifestant sa joie à toutes les sollicitations d’un Lex bien badin.…

 

Les musiciens affichent la banane des grands jours … Ils sont manifestement ravi d’être là : le public s’est d’ailleurs déplacé en masse pour leur rendre honneur. Le Marché Gare est blindé et la température atteint des sommets !

 

Lex Koritni s’essaie à parler français sous les vivas du public ravi ! Bel effort qui déclenche les sourires de tout le monde. Le concert particulièrement intense (voire épuisant) est ponctué par une pause acoustique bienvenue. A cette occasion, le groupe se pose sur des sièges pour 2 morceaux bien calmes.

 

A noter la prestation de Manu Livertou, le guitariste français qui a remplacé au pied levé un des guitaristes australiens resté au pays…Prestation énergique, on sent le gars ravi de fouler la scène …

 

Pour conclure, un excellent moment de Rock fortement teinté de hard où tout le monde s’est bien dandiné dans un club chauffé à blanc par l’énergie déployée par le groupe.

 

A très bientôt les Koritni, au HellFest notamment.

 

http://www.koritni.com/

 

Set-liste

01. Down at the Crossroads

02. Dirty Letter

03. Game of Fools

04. Party’s Over

05. Not Your Man

06. Better Off Dead

07. Stab in the Back

08. Red Light Joint

09. 155

10. Lost for Words

11. Got to Get You Into My Life

12. Dance Mamma Dance (Acoustic)

13. Sweet Home Chicago (Acoustic)

14. Emotional Audit

15. Highway Dream

16. Keep Me Breathing

17. Let’s Go Crazy

18. Let It Go

19. Under the Overpass

——————————

20. Heaven Again

Koritni est un groupe australien centré autour de son talentueux chanteur, Lex Koritni. Le gang officie dans un hard rock somme toute très classique mais fort bien exécuté.

 

 

Chose assez étonnante, Koritni rencontre un joli succès d’estime sur notre territoire, d’habitude si peu accueillant envers les formations un brin énervées. Ainsi, à chaque nouvel album, le groupe nous gratifie d’une belle tournée française d’au moins 10 dates.

 

 

La sortie du dernier skeud, le très réussi « Welcome to the crossroads » ne fait pas défaut à cette règle…. La sortie du brûlot est accompagnée d’un long trip français et notamment d’une date lyonnaise au Marché Gare.

 

 

Personnellement, j’ai déjà croisé à de nombreuses reprises Lex Koritni et ses musiciens. J’ai toujours été agréablement surpris par leurs concerts, plein de chaleur et d’opportunités de taper du pied. Malheureusement, l’écoute de leurs albums a toujours été un peu plus mitigée. En effet, malgré quelques pépites, ceux-ci n’ont guère trouvé grâce à mes oreilles.

 

 

A ce titre le dernier opus, « Welcome to the crossroads », est une véritable surprise. Car sur cet opus, les Australiens ont vraiment franchi un pallier, en terme de composition et de qualité. L’album est beaucoup plus compact, en étant truffé de brûlots propices aux craquages de vertèbres bien en rythme. Un excellent disque prenant sans aucun doute toute sa saveur sur scène.

 

 

C’est donc avec envie que je me rends au Marché Gare assister au set, en ce mardi 27 mars de l’an de grâce 2012.

 

 

Les sympathiques 4WD assurent la première partie de Koritni. Superbe opportunité pour les Lyonnais de démontrer leur talent. Il faut dire que ceux ci avaient bien sympathisé avec les Koritni lors du festival du Free Wheels 2010 où les 2 groupes partageaient l’affiche. Cela a sans doute aidé à l’organisation de la date du jour.

 

 

4WD

 

 

14e date des 4WD pour ma part : ça fait un bail que je suis avec attention les pérégrinations des 4 pistoleros. Le groupe nous gratifie d’une set liste courte mais intense: « She Loves Rock n’Roll », « Like a Rockstar », « Burning The Highway », « Wilder Than Ever », « Balls On Fire »… Tous les « grands » classiques sont joués 🙂 Cependant, malgré la qualité de l’interprétation, je ne rentre pas du tout dans le trip.

 

 

Il y a quelque temps déjà que que le groupe a choisi d’adoucir largement son propos pour offrir un son bien plus policé et plus propre. Or, j’étais vraiment fan de leur R’n R déjanté limité punk avec un rendu bien « raw ».

 

 

Fonz, guitariste et frontman assure toujours autant, ponctuant les morceaux d’interventions tranchantes et assez cyniques (Je ne sais pas si c’est voulu mais ça m’a fait bien marrer).

 

 

Par contre, si la musique reste de la bonne came, l’énergie du concert n’est pas présente, ça manque de sourire et de fraicheur … Du coup, la prestation est globalement « molle » et c’est bien dommage sachant que les mecs sont capables de retourner une salle ! Allez Bisous Ben, Bert, Manave et Fonz !

 

 

Je zappe complètement la prestation des Karelia prévue juste avant Koritni. Il est en effet temps de boire des binouzes, de discuter le bout de gras avec les amis pas vu depuis longtemps… (La bise les Chacalounets)

 

 

Koritni

 

 

Koritni a intitulé sa tournée, « Sell your soul Tour » pour rester dans son clin d’œil adressé à Robert Johnson (le Bluesman aurait vendu son âme au diable pour s’assurer son succès, légende déjà illustré par la pochette de « Welcome to the crossroads ») Manifestement, comme nous l’apprend la pochette intérieur du dernier opur, Lex Koritni a signé le même genre de pacte : en espérant que cela porte ses fruits pour lui.

 

 

En tout cas, Lex Koritni s’est fait une coiffure à la Gary Oldman (remember le « 5e Elément », merci Chacal pour la référence) : une mèche rebelle et des côtés bien dégagés. Amusant. En tout cas, une chose est sure : quelque soit la coiffure de Lex, celui-ci à un talent de vocaliste fou et un charisme débordant. Sans en faire des tonnes, le mec magnétise tous les regards. Malheureusement, Koritni n’est pas très aidé par un son déplorable (encore une fois pour le Marché Gare)…

 

 

Les morceaux s’enchainent quasi sans temps mort : la set-liste va piocher dans toute la discographie du groupe. Koritni joue à fond les manettes, suant, se donnant à son public avec une énergie débordante et toujours avec ce sourire des gars heureux collé aux lèvres. Tout l’enthousiasme qui faisait défaut aux 4 WD est ici l’élément principal de la prestation du groupe. L’assistance partage ce moment de communion en tapant du pied, en headbanguant devant la succession de chansons et en manifestant sa joie à toutes les sollicitations d’un Lex bien badin.…

 

 

Les musiciens affichent la banane des grands jours … Ils sont manifestement ravi d’être là : le public s’est d’ailleurs déplacé en masse pour leur rendre honneur. Le Marché Gare est blindé et la température atteint des sommets !

 

 

Lex Koritni s’essaie à parler français sous les vivas du public ravi ! Bel effort qui déclenche les sourires de tout le monde. Le concert particulièrement intense (voire épuisant) est ponctué par une pause acoustique bienvenue. A cette occasion, le groupe se pose sur des sièges pour 2 morceaux bien calmes.

 

 

A noter la prestation de Manu Livertou, le guitariste français qui a remplacé au pied levé un des guitaristes australiens resté au pays…Prestation énergique, on sent le gars ravi de fouler la scène …

 

 

Pour conclure, un excellent moment de Rock fortement teinté de hard où tout le monde s’est bien dandiné dans un club chauffé à blanc par l’énergie déployée par le groupe.

 

 

A très bientôt les Koritni, au HellFest notamment.

 

 

http://www.koritni.com/

 

 

Set-liste

 

01. Down at the Crossroads

 

02. Dirty Letter

 

03. Game of Fools

 

04. Party’s Over

 

05. Not Your Man

 

06. Better Off Dead

 

07. Stab in the Back

 

08. Red Light Joint

 

09. 155

 

10. Lost for Words

 

11. Got to Get You Into My Life

 

12. Dance Mamma Dance (Acoustic)

 

13. Sweet Home Chicago (Acoustic)

 

14. Emotional Audit

 

15. Highway Dream

 

16. Keep Me Breathing

 

17. Let’s Go Crazy

 

18. Let It Go

 

19. Under the Overpass

 

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20. Heaven Again

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N°52 – 4 mai 2012

Playlist de l’émission du 4 mai 2012:

Graveyard “Graveyard”     6: submarine blues
Halestorm “the strange case of ….”           1: love bites (and so do I)
Catamenia “Rewritten Chapters”   6: The Day When The Sun Faded Away
Savage grace « master of disguise »   4: sins of the damned    Rubrique : la cave de maître Laurent
The Socks “bedrock”        4: silent army    rubrique: support your local team
69 Chambers “torque”                       rubrique: aux frontières du nanar
Paradise lost “tragic idol”      1: solitary one
Melechesh “the epigenesist”           9: negative theology
Saint vitus “Lillie f-65”      Let Them Fall
Christian mistress “possession”    5: possession

 

Pour écouter l’émission:

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

Pour télécharger l’émission: noise_52_4mai2012

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la fameuse pochette de Savage Grace:

 

 

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Le groupe THE SOCKS (lyon):

site web: http://www.thesocks.fr/

 

 

 

 

 

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N°51 – 27 avril 2012

Playlist de l’émission du 27 avril 2012: (2 heures)

Overkill “the electric age”          7: 21st century man
Eths “III”     2: harmaguedon
Karma to burn “wild wonderful purgatory”      9: one
Paradise lost    “tragic idol”      6: in this we dwell
Blaze Bayley “king of metal” 4: The Rainbow Fades To Black    rubrique: aux frontières du nanar
Blaze “silicon messiah”          1: ghost in the machine
Christian mistress “possession”    6: black to gold
Prong “carved in stone”          2: Keep on Living in Pain
Narval “the seeds of uprising”  9: the unbeliever           rubrique: support your local team
Great white “elation”           1: (I’ve got) something for you
Sons of liberty “Brush-fires of the mind”        9: we the people
3 inches of blood “long live heavy metal” 10: storming juno
Seth “les blessures de l’âme” 2: hymne aux vampires
Saint vitus “Lillie f-65”      4: blessed night
Amon amarth “twilight of the thunder god”     9: live for the kill
Accept “Stalingrad”      7: against the world
Immolation “majesty and decay”    4: majesty and decay
Aqme “epithete, dominion, epitaphe”  10: la dialectique des possédés

Pour écouter l’émission:

Clip audio : Le lecteur Adobe Flash (version 9 ou plus) est nécessaire pour la lecture de ce clip audio. Téléchargez la dernière version ici. Vous devez aussi avoir JavaScript activé dans votre navigateur.

Pour télécharger l’émission: noise_51_27avril2012

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