« Sound of the beast – l’histoire définitive du HEAVY METAL » par Ian Christe

« Sound of the beast – l’histoire définitive du HEAVY METAL » par Ian Christe

Comme le laisse entendre son titre prétentieux, le livre raconte l’histoire complète (définitive?) du heavy metal (terme générique pour désigner tous les styles s’accrochant au genre « metal »).

La question que l’on se pose est : « l’auteur, journaliste de la presse spécialisé metal américaine, y arrive-t-il ? »

La réponse est ….. oui et non

« Oui » car il raconte très bien l’histoire du genre, des débuts en Angleterre (Black Sabbath avant tout et un peu Led Zeppelin et Deep Purple),  puis la vague, toujours anglaise, de la NWOBHM (new wave of british heavy metal) et des différentes évolutions du genre. On y croise bien sûr la vague glam américaine des années 80, le début du thrash (appelé Power metal aux USA au début), des musiques extrêmes (death metal, black metal norvégien, grind core) jusqu’à la vague néo-metal en passant par la fusion, l’indus, le hardcore, … avec de multiples exemples de groupes, d’histoires et d’anecdotes.
L’auteur y aborde aussi les thèmes classiques mais incontournables du satanisme, des problèmes que le genre a rencontré notamment aux USA (les attaques des chrétiens et des conservateurs du PMRC, les polémiques sur les suicides soit disant à cause de morceaux d’Ozzy ou de Judas Priest, …), du contenu des paroles, de l’imagerie associée. Bien sûr la partie moderne n’est pas oubliée avec le développement d’internet et du mp3 (et le ridicule de la bataille de Metallica contre Napster), de la télé MTV et de son rôle, …. C’est très complet, très détaillé. J’y ai relevé 3 petites erreurs (peut être d’ailleurs dues à la traduction) mais globalement cela ressemble pas mal à ce que j’ai pu vivre en tant que fan de métal depuis 1984.
Même le revival de la fin des années 90 avec les reformations en série est évoqué.
Le petit défaut est que Metallica est peut être trop présent. En même temps à partir de « ride the lightning » c’est quand même le groupe dont on parle le plus (en bien ou en mal d’ailleurs), que l’on a plus ou moins tous suivi avec avidité donc cela ne me semble pas gênant ni déplacé.

« Non » car le journaliste étant américain, il minimise beaucoup l’histoire européenne du metal. Par exemple la scène allemande, même si elle est évoquée est quand même très peu approfondie dans le livre. Pourtant pour celles et ceux qui ont vécu la fin des années 80 en Europe les groupes les plus important étaient Accept, Scorpions, Helloween et d’autres et ils n’ont donc pas la place réelle qui est la leur, en tout cas vu d’Europe. Autre exemple plus moderne, le groupe Rammstein n’est pas du tout présent…. Incroyable quand même !
Ensuite bizarrement le journaliste oublie de parler du rôle du guitare-héro, très important quand même dans le metal et ne parle donc jamais de toute la vague instrumentale (sauf une petite remarque sur Tony Macalpine). Pourtant cette vague a vraiment été importante et a engendré quelques stars notamment Joe Satriani (qui n’est pas du tout évoqué dans le livre), Vinnie Moore, Steve Vai et d’autres. Il oublie même un guitariste aussi important que Gary Moore.
L’autre grosse erreur du livre est de ne pas parler de la vague de métal progressif. Même si Ian Christe parle des groupes à l’origine de ce sous-genre (Fates Warning et Queensrÿche) et évoque une fois Dream Theater (pour signaler qu’ils ont joué « master of puppets » en live), il les classe dans le genre « heavy metal » et il ne parle ainsi jamais du metal-progressif qui a pourtant été important à partir du début des années 90 avec Dream Theater en leader mais aussi Symphony X, Threshold, Vanden Plas, Tool (qui est classé en néo-metal dans le livre) et bien d’autres.
De même, les phénomènes typiquement européens comme le gothic metal ou le metal symphonique sont quasi absents. Pourtant si je devais raconter l’histoire du métal je parlerais forcément de Paradise Lost ou de Nightwish !
Quand au doom, certes un genre peu développé, il est à peine évoqué sur une vingtaine de lignes !

Et non cette histoire n’est pas définitive car après 2003 (date de la parution anglaise du livre), le metal a continué à évoluer, le metalcore s’est développé avec des sous-genres très créatifs (Djent, mathcore, …), la vague Stoner a explosé, …

Alors en conclusion et ce malgré quelques petits défauts et oublis, ce livre est un excellent résumé de l’histoire du metal. J’avoue ne pas avoir appris énormément de choses (quelques unes quand même) mais j’ai lu avec beaucoup de plaisir ces 450 pages consacrées à cette musique que j’aime depuis 1984 …. et que j’écoute encore tous les jours.

Et le journaliste/écrivain est un vrai fan de metal donc il connaît vraiment cette musique et ça c’est appréciable.

Par Laurent « le grand timonier »

 

« Sound of the beast – l’histoire définitive du HEAVY METAL » par Ian Christe

 

Comme le laisse entendre son titre prétentieux, le livre raconte l’histoire complète (définitive?) du heavy metal (terme générique pour désigner tous les styles s’accrochant au genre « metal »).

 

La question que l’on se pose est : « l’auteur, journaliste de la presse spécialisé metal américaine, y arrive-t-il ? »

 

La réponse est oui et non

 

Oui car il raconte très bien l’histoire du genre, des débuts en Angleterre (Black Sabbath avant tout et un peu Led Zeppelin et Deep Purple), puis la vague, toujours anglaise, de la NWOBHM (new wave of british heavy metal) et des différentes évolutions du genre. On y croise bien sur la vague glam américaine des années 80, le début du thrash (appelé Power metal aux USA au début), des musiques extrêmes (death metal, black metal norvégien, grind core) jusqu’à la vague néo-metal en passant par la fusion, l’indus, le hardcore, … avec de multiples exemples de groupes, d’histoires et d’anecdotes.

L’auteur y aborde aussi les thèmes classiques mais incontournables du satanisme, des problèmes que le genre a rencontré notamment aux USA (les attaques des chrétiens et des conservateurs du PMRC, les polémiques sur les suicides soit disant à cause de morceaux d’Ozzy ou de Judas Priest, …), du contenu des paroles, de l’imagerie associée. Bien sûr la partie moderne n’est pas oubliée avec le développement d’internet et du mp3 (et le ridicule de la bataille de Metallica contre Napster), de la télé MTV et de son rôle, …. C’est très complet, très détaillé. J’y ai relevé 3 petites erreurs (peut être d’ailleurs dus à la traduction) mais globalement cela ressemble pas mal à ce que j’ai pu vivre en tant que fan de métal depuis 1984.

Même le revival de la fin des années 90 avec les reformations en série est évoqué.

Le petit défaut est que Metallica est peut être trop présent. En même temps à partir de « ride the lighning » c’est quand même le groupe dont on parle le plus (en bien ou en mal d’ailleurs), que l’on a plus ou moins tous suivi avec avidité donc cela ne me semble pas gênant ni déplacé.

 

 

Non car le journaliste étant américain il minimise beaucoup l’histoire européenne du metal. Par exemple la scène allemande, même si elle est évoquée est quand même très peu approfondie dans le livre. Pourtant pour celles et ceux qui ont vécu la fin des années 80 en Europe les groupes les plus important étaient Accept, Scorpions, Helloween et d’autres et ils n’ont donc pas la place réelle qui est la leur, en tout cas vu d’Europe. Autre exemple plus moderne, le groupe Rammstein n’est pas du tout présent…. Incroyable quand même !

Ensuite bizarrement le journaliste oublie de parler du rôle du guitare-héro, très important quand même dans le metal et ne parle donc jamais de toute la vague instrumentale (sauf une petite remarque sur Tony Macalpine). Pourtant cette vague a vraiment été importante et a engendré quelques stars notamment Joe Satriani (qui n’est pas du tout évoqué dans le livre), Vinnie Moore, Steve Vai et d’autres. Il oublie même un guitariste aussi important que Gary Moore.

L’autre grosse erreur du livre est de ne pas parler de la vague de métal progressif. Même si Ian Christe parle des groupes à l’origine de ce sous-genre (Fates Warning et Queensryche) et évoque une fois Dream Theater (pour signaler qu’ils ont joué « master of puppets » en live), il les classe dans le genre « heavy metal » et il ne parle ainsi jamais du metal-progressif qui a pourtant été important à partir du début des années 90 avec Dream Theater en leader mais aussi Symphony X, Threshold, Vanden Plas, Tool (qui est classé en néo-metal dans le livre) et bien d’autres.

De même, les phénomènes typiquement européens comme le gothic metal ou le metal symphonique sont quasi absents. Pourtant si je devais raconter l’histoire du métal je parlerais forcément de Paradise Lost ou de Nightwish !

Quand au doom, certes un genre peu développé, il est à peine évoqué sur une vingtaine de lignes !

 

Et non cette histoire n’est pas définitive car après 2004 (date de la parution anglaise du livre), le métal a continué à évoluer, le metalcore s’est développé avec des sous-genres très créatifs (Djent, mathcore, …), la vague Stoner a explosé, …

 

Alors en conclusion et ce malgré quelques défauts et oublis, ce livre est un excellent résumé de l’histoire du métal. J’avoue ne pas avoir appris énormément de choses (quelques unes quand même) mais j’ai lu avec beaucoup de plaisir ces 450 pages consacrées à cette musique que j’aime depuis 1984 …. et que j’écoute encore tous les jours.

 

Et le journaliste/écrivain est un vrai fan de métal donc il connaît vraiment cette musique et ça c’est appréciable.

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