Masculinités transpédégouines!?!

Pour divers raisons et stratégies, on appartient à des catégories considérées comme masculines dans cette société. Parce qu’on est né garçon, parce qu’on a refusé le regard des garçons sur notre corps de fille, parce qu’on a refusé d’être une fille, etc. Ce n’est pas la même chose que de vouloir le pouvoir et les privilèges masculins.

Si la masculinité est valorisée dans ce monde patriarcal, c’est aussi parce qu’elle est censée appartenir aux hommes hétéros blancs et bourgeois, constituant l’universel. Cette masculinité est dominante et normale. Souvent la masculinité est associé à la virilité, « cette figure d’un pouvoir silencieux qui s’impose presque naturellement ». La virilité repose sur une idéologie conservatrice et réactionnaire, qui exigent que les hommes et les femmes soient tels ou tels, dans des rôles bien déterminés.

Penser les masculinités en dehors du cadre hétérosexuel et à l’intersection de différents systèmes d’oppressions rend plus complexe la question des privilèges. Etre identifié comme un homme efféminé ou une femme masculine, comme être identifié comme un homme racisé rend impossible l’accès à tout un tas de privilèges parce que ce sont des masculinités qui sont déviantes.

Les masculinités transpédégouines dont on a envie de parler sont construites en dehors des hommes hétérosexuels voir contre eux et/ou pour refuser leur monde et leurs codes.

Si ces masculinités ne sont pas dénués non plus de pouvoir, parce qu’on ne peut pas complètement se soustraire de cette société, à nous d’y faire attention. C’est pour ça que l’on bricole, que l’on s’outille pour contrer l’évidence que masculin=homme.

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