Le 24 octobre 1984, Georges Ibrahim Abdallah est arrêté à Lyon

C’est le plus vieux prisonnier « politique » en France. Ca fait 36 ans qu’il est en taule alors qu’il est libérable depuis 2003.

+ d’infos : https://liberonsgeorges.samizdat.net/

POUR LUI ECRIRE

Monsieur Georges Ibrahim ABDALLAH
2388/A221 CP de Lannemezan
204 rue des Saligues
BP 70166
65307 LANNEMEZAN

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Appel à solidarité pour Jennifer, une femme trans’ incarcérée à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses

Texte d’appel à soutien et solidarité pour Jennifer, une femme trans’ incarcérée à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses depuis fin juin 2020.

Toulouse, le 15 octobre 2020

Jennifer [1], une femme trans’ âgée de 38 ans est incarcérée à la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses depuis plus de trois mois maintenant. Placée en détention provisoire alors qu’une instruction est toujours en cours, elle est poursuivie pour des faits de tentative d’homicide volontaire sur un homme qu’elle accuse de viol.

Depuis son premier jour d’enfermement, Jennifer est placée à l’isolement sous couvert de « sécurité » pour elle. L’état civil de Jennifer ne correspondant pas ce jour à son identité de genre, l’administration pénitentiaire fait fi de qui elle est et choisi de l’isoler en cellule, à l’écart de toutes autres personnes incarcérées, dans un des bâtiments pour hommes de la maison d’arrêt.

Jennifer est une femme en prison et n’a pourtant que des hommes comme surveillants. Elle est victime de propos et actes transphobes de la part de nombreux d’entre eux. Ce sont les seules personnes qu’elle voit au quotidien, et qui à longueur de journée la genre au masculin et l’appelle « Monsieur ». Ils lui interdisent également de sortir de sa cellule habillée comme elle l’entend, l’obligeant par exemple à ne porter que des pantalons. Elle doit régulièrement subir les moqueries et injures transphobes de leur part. Ces humiliations quotidiennes pèsent inévitablement sur sa santé mentale.

Les conditions d’incarcération de Jennifer, aussi en ce qu’elle est une personne trans’, sont infernales. Elle est d’autant plus isolée que l’administration pénitentiaire décide de nier son identité. Il est de notre responsabilité d’essayer au maximum de briser cet isolement ! Lui montrer que si elle est bel et bien seule à l’intérieur, du monde à l’extérieur pense à elle et la soutient. C’est un enjeu vital pour elle !

Nous appelons les réseaux militants à se mobiliser pour ne pas laisser Jennifer sombrer dans plus d’isolement ! Comme la plupart des personnes détenues, Jennifer a besoin d’argent, pour pouvoir cantiner, tenter de rendre son quotidien moins « pénible » et prévoir d’éventuels frais de justice. Les lettres, courriers, dessins, correspondances, mots doux, mots encourageants qui lui parviendraient jusqu’à l’intérieur sont les bienvenus, et lui permettraient de penser un peu à autre chose, le temps de quelques minutes au moins.

Diffusons largement ce texte et surtout, ne la laissons pas seule, dans l’oubli. Brisons son isolement ! Écrivons-lui, soutenons-la financièrement, faisons-lui parvenir des petits quelque choses…

La solidarité est une arme, utilisons-là !

Pour la soutenir financièrement : https://paypal.me/pools/c/8tsUqYi4c2Pour lui écrire, merci d’envoyer un mail à l’adresse suivante : solidaritejennifer@riseup.net

– Si vous n’avez jamais écrit à des prisonnièr.e.s, voici quelques conseils : https://permisdevisite.noblogs.org/2-communiquer/

– Pour aller plus loin sur les personnes LGBT en prison :
« Femmes trans en prison » : https://infokiosques.net/spip.php?article864
« Pour en finir avec le placard – Recueil de textes de prisonnier.es politiques
LGBT » : https://infokiosques.net/spip.php?article1186

[1Le prénom a volontairement été changé

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Emission du 15 octobre 2020

Ce soir on a parlé

De Corbas :

  • où Sama, femme trans, détenue au quartier homme
  • de la mort d’Idir et de sa famille qui se mobilise pour connaître la vérité (plus d’infos sur la page FB « Association Idir Espoir et Solidarité » )

De Seysses :

  • une surveillante en GAV suite à des violences
  • des détenus réclament des masques dans les lieux collectifs
  • un nouveau cluster

Des réseaux sociaux pour suivre ce qu’il se passe en taule et se mettre en lien pour les proches : les pages FB « infos prison saint étienne » et « entraide pour proches de détenu·es de la prison de la Talaudière »et le snap Femme2detenu

Les rubriques Limes à ongles et Agenda

Rdv demain vendredi au 92 rue de la Part-Dieu à 18h contre les CRA !

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Rassemblement pour la fermeture des centres de rétention devant la PAF vendredi 16 Octobre

En écho à la manifestation contre le centre de rétention de Vincennes vendredi 16 octobre et à la Marche des solidarités sur l’Elysée le lendemain, nous appelons à un rassemblementl pour la fermeture des centres de rétention devant la PAF (Police Aux Frontières) vendredi 16 octobre à 18h au 92, rue de la Part-Dieu (69003). Retour ligne automatique
Attention : Ce rassemblement n’est pas déclaré en préfecture.

Les centres de rétention administrative sont des prisons. Bien qu’ils ne soient pas désignés comme tels officiellement, ce sont des lieux d’enfermement où les violences policières, les menaces et les humiliations sont quotidiennes. L’État y enferme les personnes qu’il considère comme en situation irrégulière sur le territoire français. Les prisonnièr.es y sont détenu.es jusqu’à 90 jours, au cours desquels iels peuvent à tout moment être déporté.es, incarcéré.es en maison d’arrêt (notamment si iels s’opposent à leur expulsion), et parfois relâché.es, tout en restant sous la menace constante d’une nouvelle arrestation. En 2019, plus de 53 000 personnes ont été enfermées dans les 24 centres de rétention de France métropolitaine et outre mer. Ces dernières années, des centaines de nouvelles places ont été créées, et les taux d’occupation des CRA ont continué d’augmenter.

Le CRA de Lyon se trouve à Colombier Saugnieu, juste à côté de l’aéroport de Lyon Saint Exupéry. Une cinquantaine de personnes y sont actuellement incarcéré·es. Comme tous les CRA, il est géré par des membres de la Police aux frontières, des flics-matons qui y infligent toutes sortes de violences aux prisonniè·res. Ces derniers temps, de multiples tabassages ont eu lieu, dont certains relayés par la presse.

Principal outil d’une politique raciste de tri des étranger.es, la PAF constitue le bras armé de l’État dans son entreprise de criminalisation, de persécution et d’enfermement des personnes sans-papiers : elle réalise un grand nombre des interpellations aux frontières, dans les lieux de transit (gares, aéroports…), devant les écoles, à l’intérieur des préfectures. Actrice de la répression à tous les maillons de la chaîne, la PAF est également la gestionnaire des centres de rétention.

Le vendredi 16 octobre, dans le cadre de la Marche des solidarités qui convergera à l’Élysée le 17 octobre, une manifestation est organisée au Centre de rétention administrative de Vincennes à Paris, pour exiger la fin des expulsions et la fermeture des CRA. À Toulouse, Marseille, Sète, de multiples rassemblements devant les centres de rétention ont eu lieu, avec le même mot d’ordre.

À Lyon comme partout, exigeons la fermeture des centres de rétention, la fin des expulsions, et la liberté pour tous·tes les sans-papiers.

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Marche blanche en mémoire d’Idir mort à 2 semaines de sa libération de Corbas

Idir est mort à la prison de Lyon Corbas à deux semaines de sa libération ! Comme malheureusement toujours malgré l’autopsie, les causes de sa mort restent troubles. Comment imaginer une cause naturelle à deux semaines de sa sortie ? Afin d’exiger la vérité, sa famille organise une marche blanche le Dimanche 11 octobre à 14h00 au départ du Marché de Gros Lyon Corbas

Lettre postée par sa mère le 8 octobre sur la page facebook de son comité de soutien « Idir Espoir et Solidarité » qui se présente ainsi :

« Bonjours à toutes et à tous cette page a ete crée pour une association à but non lucratif.
Vous êtes donc toutes et tous invité à nous rejoindre et à partager.
Cette association est ouverte à toute personne qui est dans le besoins.
Nous l’ouvrons après une perte d’un amis un fils et un frère qui a été tué.
Étant donné qu’il n’est pas le premier et ni le dernier, nous voulons que tous cela soit dénoncé en espérant et en attente de votre compréhension nous souhaitons faire bouger toute c’est injustices.
Je ferais donc une prochaine publication en détail de tous ce que nous allons lancer avec cette association. Cordialement
« Association Idir Espoirs et Solidarité »

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Bonjour, Bonsoir a toutes et a tous
Je vous écrit ce message aujourd’hui pour la première fois.

Je suis la maman de défunt Idir Mederres
Je voudrais faire éclater la vérité sur sa mort.

Mon défunt fils de 22ans qui a perdu la vie a la Maison d’arrêt de Corbas d’une cause non naturel.
le Mercredi 9 Septembre 2020 à 17h30

Les media et la justice veulent nous cacher la véritable cause.
malgré l’autopsie faite ; le milieux hospitalier ne veulent nous donnés les résultat des cause et des fait de la mort de mon défunt fils.

A ce jours, nous asseyons de savoir la véritable histoire.
Ayant fait nos recherche de notre coter et grâce au réseaux sociaux nous avons pue avoir de nombreux témoignages et preuve que mon défunt fils ne ses pas donner la mort par pendaison, et nous pouvons vous prouvez le contraire en demandant au autorité qu’ils protège tous nos témoins.

Comme vous avez pue le constater sur la vidéo d’un témoins qui a fait le tours des toiles des reseaux sociaux

vous avez donc pue avoir une part de vérité sur sa mort, de plus mon fils buvais l’eau des toilettes lorsqu’il avait soif.

Est-ce humains de faire vivre une tel choses a quelqu’un ?
Nous recevons des tas de témoignage d’anciens détenue qui tombe dénue de la situation et qui eu même sont traumatiser par cette situations.

Mon Fils, n’avais aucun problème avec qui que ce soit, c’étais un garçon qui avait la tête sur les épaules, et qui avait beaucoup de projet de vie, car ce n’était pas un voyous, je ne dit pas cela car ses mon fils d’on je parle, mais tous c’est proche vous le diront c’était un bon garçon il avait juste conduit sans permis et fait une course poursuite et même s’il étais un grand délinquant il ne méritais pas ça, les seules personne avec qui il a eu des problème n’étais que la brigadière du mitar le jours de sont décès celle qu’on appel Karima et c’est d’ailleurs elle qui a donner l’ordre de lui couper l’Eau et l’Electricité a lui ainsi qu’a Yacine Belaloui qui était autre que sont voisin de cellule au mitar.

Aujourd’hui ils ont détruit une famille entière et surtouts moi mère de famille qui ne trouve plus le sommeil et qui a un mal fou a ce relever si vous avez un minimum de compatie je pense que vous ne voudriez pas que cela ce répète perpétuellement.

Nous vous faisions un appel a l’aide et souhaitons que justice soit faite.

Aujourd’hui les médias nous font croire que dans les maisons d’arrêt les gardiens et brigadier sont correcte mais tous le monde sais que cette endroit est corrompu malgré les efforts fait par l’états ce milieux est remplie de haine

Trouvez-vous qu’être interdit d’eau et d’électricité pendant plusieurs jours est une manière de traiter un homme ?

Nous avons découvert qu’il a été malmener et maltraiter par les soit disant force de l’ordre si je peux me le permettre Je suis la mère du defunt Idirs Mederres.avouez la vérité car les personnes incarcère ne sont pas un simple numéro d’écrou ou des animaux ce sont des être humains après tout ils ont une famille derrière qui souffre énormément . »

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Alerte expulsion des gréviste de la faim du centre de retention du Canet – Marseille

Depuis plusieurs semaines, les détenus des centres de rétention de Marseille et d’autres villes (Rennes, Lyon, Mesnil-Amelot) sont en grève de la faim pour obtenir leur libération. Beaucoup sont enfermés jusqu’à 90 jours, le maximum légal, alors même que leur expulsion est rendue impossible par la fermeture des frontières et l’annulation des vols. A Marseille, les personnes enfermées craignent la propagation du covid-19, dans des conditions sanitaires désastreuses et alors que 5 cas ont déjà été diagnostiqués …dans la police aux frontières qui contrôle le centre !

L’État a décidé de casser ce mouvement qui prend de l’ampleur et qui commence à être relayé, médiatiquement, mais aussi par la multiplication des mobilisations de soutien en cette rentrée (3 manifestations à Marseille) : il a décidé d’une expulsion collective imminente du CRA de Marseille vers la Tunisie , par bateau, sur la ligne Marseille-Tunis opérée par la Corsica Linea et la Compagnie tunisienne de navigation (CTN). Cette semaine, le consul de Tunis a procédé à l’identification d’une quinzaine de retenus tunisiens au Canet, auxquels pourraient s’ajouter d’autres retenus tunisiens de Nîmes. Ce qui signifie la mise en œuvre imminente de la procédure d’expulsion.

Merci de vous tenir prêt à agir pour empêcher cette expulsion et soutenir les personnes qui résistent à l’intérieur des murs !

Vous pouvez aussi exiger la libération des retenus et dénoncer cette politique de terreur auprès de représentants de l’État français à Marseille et ses collaborateurs (dont les compagnies maritimes):

Préfecture de Marseille (Juliette Trignat au secrétariat général, Madame Assidon à la préfecture à l’égalité des chances,
Pierre Dartout à la préfecture de région, Sébastien Oddone au cabinet du préfet):
pref-secretariat-sg@bouches-du-rhone.gouv.fr
pref-pdec-sec@bouches-du-rhone.gouv.fr
pierre.dartout@bouches-du-rhone.gouv.fr
juliette.trignat@bouches-du-rhone.gouv.fr
sebastien.oddone@bouches-du-rhone.gouv.fr

Consulat de Tunisie à Marseille (Monsieur le Consul Seif Eddine
Fliss, au 8 bd d’Athènes): cgtmarsei@numericable.fr ou 04 91 50 28 68

La police aux frontières de Marseille : téléphone 04 91 53 60 90 ou fax
04 91 53 61 20

La Compagnie tunisienne de navigation CTN (21 rue Mazenod et 8 rue
André Allard): 04 91 91 55 71/35

La Corsica Linea : 08 25 88 80 88 (bureaux 42 rue Ruffy et 45 boulevard des Dames)

Le port autonome de Marseille (place de la Joliette):
gpmm@marseille-port.fr claire.battedou@marseille-port.fr ou par téléphone 04 91 39 46 41

Et enfin n’hésitez pas à interpeler les nouveaux et nouvelles
élu.es de la mairie qui ont promis de faire de Marseille un port ouvert :

mrubirola@marseille.fr bpayan@marseille.fr sghali@marseille.fr etc.

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C’est la rentrée du 17 Septembre 2020

Pour cette rentrée les actus sont les meme que quand on s’est quité en juin.

  • Les violences policières avec le meurtre de Mahamadou Fofana le cousin d’Assa Traoré
  • Un point sur les parloirs en période Covid
  • Un point sur ce qu’il se passe dans les CRA
  • L’anniversaire à venir de l’arrestation de Georges Ibrahim Abdallah : 36 ans
  • La construction d’une nouvelle taule à Tremblay-sur-France
  • La rubrique Bruit qui court
  • La condamnation en Appel du journaliste Algerien Khaled Drareni

On a écouté Ausgang – Chuck Berry et Agar agar – I am that guy

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La Petite cuillere – 18 Juin 2020

Ce soir, pour la dernière émission avant cet été (on revient, vous inquiétez pas!), on a invité le comité Vérité et Justice pour Mehdi D.

Les différents membres du comité (famille et militantes dont le collectif Dar Harraga) vont expliquer pourquoi le comité a été créé à la suite du décès de Mehdi D. En effet, suite à un accident de la route avec la police (ils les ont parchoqué), la famille a monté un comité et se bat depuis 3 ans. Samedi dernier, elles étaient présentes à un rassemblement devant les 24 colonnes dans le Vieux Lyon. Elles nous font un retour sur le rassemblement, les prises de paroles, puis nous expliquent les revendications actuelles, celles des familles présentes: comité vérité et justice pour Wissam (mort le 9 janvier 2012 à Clermont-ferrand), comité vérité et justice pour Bilal (décédé dans la taule des baumettes le 10 Août 2017), la soeur de Tina, décédé à Saint Fons, à la suite d’une course poursuite par la bac (dans la nuit du 12 au 13 février 2007).

On revient sur le traitement médiatique actuel disproportionné, l’histoire de ces luttes.

Pour finir l’émission, un son d’Angela Davis créé par parloirs.

Pas de justice, pas de paix! La lutte continue!

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La Petite Cuillère – Emission du 4 juin 2020

Ce soir, nous avons parlé :

  • des prisonniers politiques : Patxi Ruiz et Georges Ibrahim Abdallah
  • de la reprise des parloirs
  • du texte de Gwenola Ricordeau qui nous dit que le confinement n’est pas l’incarcération
  • de la lettre ouverte à Macron au sujet de la surpopulation carcérale
  • de la plainte de 31 détenu·es contre l’Etat
  • de témoignages de détenu·es en CRA

Nous avons écouté le 4e épisode de « Parloir » : Henri Alleg

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Soutien aux 31 détenu-es qui portent plainte contre l’état

Durant le mois de mars, une plainte a été déposée par 31 détenu.e.s contre le gouvernement pour “non-assistance à personnes en péril”, dénonçant les conditions sanitaires auxquelles ils et elles ont été confronté.e.s au cours de cette crise sanitaire.

Pour soutenir leurs frais de justice une cagnotte a été mise en place par le Génépi

C’est par ici : Cagnotte de soutien aux prisonnier-es

Les prisonnier.e.s oublié.e.s par l’Etat…

Pour commencer, cette mise en danger était déjà présente dans les prisons françaises et ce bien avant le Covid-19 : entasser des individus dans des cellules exiguës de 9m2 et ne pas garantir des conditions de vie saines facilite la propagation des maladies. La crise actuelle n’a fait qu’exacerber le problème ! Ensuite, les gestes barrières préconisés par l’Etat pour le reste de la population se sont vus dans l’impossibilité d’être appliqués par les prisonniers et prisonnières. Effectivement, il n’y a eu distribution ni de masques, ni de gel hydroalcoolique. De plus, alors que les parloirs sont interdits pour garder ce coronavirus hors des murs, le personnel entrant et sortant n’est pas testé, aucun dépistage n’est réalisé. Où est la logique ? En outre, la distance de prévention sanitaire de 1 mètre préconisée par le gouvernement n’a pas pu être respectée par les détenu.e.s non plus, la surpopulation carcérale ne le permettant pas.

… mais tout aussi touché.e.s par la crise sanitaire

Pour finir, 101 détenu.e.s ont été testé.e.s positifs au Covid-19, et 103 autres sont confiné.e.s à cause de la présence de symptôme ! Si des mesures sanitaires ont été prises, elles se révèlent être insuffisantes et ont été prises trop tard, mettant en danger les personnes détenues et les membres du personnel pénitentiaire. En tant qu’association militant pour le respect des droits humains en prison, nous soutenons évidemment ce dépôt de plainte contre les autorités. Leurs décisions ont constitué une menace pour la santé mentale et physique de 72 422 personnes ainsi que les personnels pénitentiaires. L’Etat doit faire face à ses responsabilités, répondre de ses actes et de ses inactions.

Les soutenir face à l’Etat

Pour les soutenir le Génépi-Lyon (une association estudiantine qui milite pour le décloisonnement des institutions carcérales par la circulation des savoirs et des témoignages entre les personnes enfermées, les bénévoles et la société civile) a créée une cagnotte. Pour rassembler des fonds pour qu’un maximum de détenu.e.s puissent se constituer partie civile de cette action. En effet les prisonnier.e.s sont sous-payé.e.s, et le coût de la vie en prison est plus élevé que pour le reste de la société. Le droit du travail n’existant pas en prison, les détenu.e.s ne touchent actuellement aucun « chômage technique » pour subsister. Selon les promesses de l’Etat, l’accès a la télévision est maintenant gratuit et les détenu.e.s les plus démunis pourront bénéficier d’une aide majorée de 40 euros par mois pour cantiner… ce qui reste largement insuffisant. Pour que les moyens financiers ne soient pas un frein pour celles et ceux qui voudraient faire porter leur voix. Dans cette action commune, le coût des frais de procédure est dégressif en fonction du nombre de plaignants, pouvant varier entre 140€ TTC et 600€ TTC par individu. L’argent récolté sera redistribué aux différent-es plaignant-es en priorisant les plus nécessiteux-euses.

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