Spectaculaire

émission à caractère culturel (un peu mais pas trop quand même) les mercredi de 14h à 15h

Iphone-péra, cloud-péra ? opérapple !

Posté le | mar 18 Mar 2014 | Commentaires fermés sur Iphone-péra, cloud-péra ? opérapple !

« Un opéra parlé et chanté, trivial et lyrique, médical et guerrier, technologique et poétique » : c’est par ces mots que Roland Auzet, le compositeur de la musique de Steve V (King different) dont c’était la dernière ce mardi 18 mars, et Fabrice Melquiot, l’auteur du livret (disponible chez l’Arche), terminent le texte de leur note d’intention incluse dans le programme distribué au théâtre de la Renaissance. Peu de mots mais ceux-ci disent bien tout de ce très curieux opéra de chambre (cette dénomination est valable tant pour la petite formation de l’orchestre de l’Opéra de Lyon que pour le lieu où tout se (tré)passe – la chambre de Steve Jobs : bureau parfois, elle finit par devenir chambre froide, mortuaire – qui traite de la vie (et surtout de la mort, avec l’incarnation de la maladie qui l’a emporté) du patron d’Apple, responsable (coupable ?) de tous les i-objets qui inondent le marché mondial, avec des éléments de la vie d’un autre (grand ?) homme, Henry V (le « Five » du titre, le « King – think ! – different »), terrible vainqueur de la France lors de la bataille d’Azincourt en 1415 auquel Shakespeare consacra une pièce. Un dernier personnage est présent sur scène : Billy Bud joué par Oxmo Puccino, possiblement une allusion au personnage éponyme d’un opéra de Benjamin Britten, plus probablement une simple appellation pour un ami, un compagnon, un pote (« buddy ») de Jobs dans ses derniers jours. Cette production de l’Ircam, dans le cadre de la Biennale Musiques en Scène (qui continue jusqu’au samedi 29 mars avec d’autres spectacles, encore à la Renaissance – avec André Wilms notamment – ainsi qu’à l’Auditorium et à Villefranche)  pourra éventuellement être redonnée à l’Opéra de Limoges ; certes, c’est loin, mais les amateurs de Patrice Chéreau feront leur ce titre de film : « ceux qui (m’)aiment prendront le train ».

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