Richard (puissance) III
Posté le | mer 23 Avr 2014 | Aucun commentaire
Trois dates pour voir cette très grande – et longue : oui oui, ça dure un peu plus de trois heures, il faut le dire – pièce de Shakespeare (1592) au théâtre de la Renaissance à Oullins : du mardi 22 au jeudi 24 avril – en passant donc par le 23, incroyable double jour anniversaire pour le dramaturge anglais : né le 23 avril 1564, celui-ci est également décédé un 23 avril, en 1616 ! Trois raisons pour se rendre à Oullins (déjà à côté auparavant mais là, avec le métro B, c’est encore plus à côté que ça ne l’était !) :
1. Dominique Pinon – ben oui… -, qui incarne vraiment le rôle-titre, le terrible Richard de Gloucester, avec une certaine retenue et c’est tant mieux : ce n’est pas parce que le personnage, monstrueux, fou furieux, est dans l’excès qu’il faut le jouer ainsi – c’est, manifestement, ce qu’a pensé Laurent Fréchuret, le metteur en scène – ; et la voix éraillée ajoute à ce décalage entre le protagoniste et tout son entourage
2. Tous les autres comédiens qui sont également très bons ; mention spéciale à la reine Margaret (Martine Schambacher) et à Buckingham (Thierry Gibault), pleins de fantaisie et d’obséquiosité, respectivement.
3. Le texte, dans une traduction de Dorothée Zumstein pleine de nerf, parfaitement servie par les comédiens et nullement gâtée ou malmenée par quelque obstacle que ce soit dû à la mise en scène : les costumes d’époque, sobres, et le décor, réduit au strict minimum (une table – en fait plusieurs mais seulement dans la dernière scène -, hommage aux tréteaux des débuts du théâtre ainsi qu’un échafaudage) permettent aux spectateurs d’entendre avec effroi et plaisir cette pièce pas si inactuelle que ça. Pour connaître ce que les comédiens eux-mêmes ont à dire sur Richard III, (ré)écoutez l’émission du 23 avril.
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