Spectaculaire

émission à caractère culturel (un peu mais pas trop quand même) les mercredi de 14h à 15h

un « Idoménée » inégal à l’Opéra

Posté le | jeu 5 Fév 2015 | Aucun commentaire

Compte-rendu de Gérald pour Idoménée, donné à l’Opéra de Lyon (plus qu’une date : le vendredi 6 février! )

Je ne serai pas aussi dur que la critique de bas de page du site Forum Opéra mais il y a du vrai quand même (on a l’opéra que l’on mérite, c’est vrai comme des gouvernements, non ?!). Ensemble donc assez inégal : faiblesses dans le décor, les costumes, et toujours ces  » miliciens » habillés de cuir à lunettes noires dès qu’il est question de guerre et/ou de pouvoir tyrannique – on en a un peu soupé ! Quelques choix de mise en scène aussi fort discutables : l’apparition des enfants et du requin, par exemple. Le décor pivote mais tout reste assez statique finalement et trois heures et demi, ça peut s’avérer très long pour certains ! – mais il faut reconnaître que peu ont quitté leur place finalement après l’entracte. En revanche, quelle force dans la direction musicale (de Gerard Korsten) ! L’orchestre et les choeurs (de Lyon : comme le camembert mais en beaucoup plus dur et sûr !…) sont également puissants. Quant aux voix, celles d’Electra (Ingela Brimberg) et de la remplaçante d’Idamante (le soir du lundi 2 février), notamment, étaient vraiment très belles. Enfin, du beau monde dans la distribution, dont un ou deux lyonnais soit dit en passant  : Julien Behr, ténor incarnant assez puissamment Arbace – sauf le costume… Il est à noter que, lundi soir, la mezzo soprano Kate Aldrich était malheureusement  souffrante mais elle a quand même joué son rôle sur scène – sans le chanter, ce qui m’a laissé sans voix aussi ! – pendant qu’une « remplaçante » à la puissance et présence – étonnant, non ? – magnifiques chantait en coulisse ; elle était néanmoins bien visible à son pupitre, sur le côté – et ravissante avec ça ! C’est donc tout à l’honneur de ces artistes et de l’Opéra  d’avoir assuré malgré tout un spectacle … qui reste à voir ! – j’y retournerai bien pour me faire une idée plus précise, d’ailleurs… Car, ce qui est bien avec l’Opéra (surtout lorsqu’on est profane), c’est que même quand on se met, imperceptiblement parfois, à « décrocher », on peut toujours se laisser porter par l’orchestre, la musique et certaines voix pleines d’une émotion vraiment irrésistible ! Le livret de cet operia seria qui brasse des thèmes fondamentaux – tout Mozart y est selon Sollers si l’on en croit la publication très intéressante de l’Opéra – et la beauté du texte nous y aident aussi – à nous émouvoir, à goûter un plaisir rare et même à réfléchir : au pouvoir, au sacrifice, à l’amour, la mort, la beauté, etc. !

 

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