Honoré s’est gouré sur « Pelléas et Mélisande » à l’Opéra de Lyon
Posté le | mer 10 Juin 2015 | Aucun commentaire
Bon. Quand le rideau se lève au début de Pelléas et Mélisande de Debussy (opéra de 1902 donné à l’Opéra de Lyon jusqu’au lundi 22 juin) et que l’on aperçoit une voiture (anglaise ?) sur scène, on peut se dire que ça commence mal ; et quand, le rideau se baisse à la fin, on est agacé de constater que ça s’est effectivement mal passé. Quoi donc ? Eh bien, heureusement, ce qui n’a pas fonctionné ne concerne que la mise en scène et la scénographie, puisque, et c’est une constante à l’Opéra de Lyon, la musique est toujours splendidement interprétée et le plateau vocal de grande qualité. Vraiment. Hélène Guilmette (Mélisande), Bernard Richter (Pelléas) et Vincent le Texier (Golaud) sont absolument prodigieux, incarnant et chantant leur rôle avec une justesse et une puissance saisissantes ! Peut-être faut-il donc voir là un peu le rôle de Christophe Honoré, le metteur en scène, qui a su tout de même créer de vrais personnages ; mais l’histoire ajoutée à celle de Claude Debussy (qui a déjà retouché un tout petit peu le livret de Maurice Maeterlinck, auteur belge de la pièce adaptée par le compositeur français) n’est aucunement nécessaire et, plus grave, pollue la (non-)compréhension si belle de cette oeuvre si étrange mais si émouvante.
Écoutez l’émission n° 70 pour des précisions !
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