quelle énergie (littéraire) dans « la tragédie du roi christophe » (au tnp)
Posté le | sam 11 Fév 2017 | Aucun commentaire
C’est époustouflant – mais très exigeant ! La pièce la Tragédie du roi Christophe d’Aimé Césaire (1964) est stupéfiante – à la lecture (avec d’autres oeuvres ou seule) – et sur scène, elle est étourdissante ! Christian Schiaretti, le directeur du TNP, qui connait bien l’oeuvre du poète martiniquais pour avoir (en mai-juin 2013 puis, récemment, en décembre 2016) déjà monté une Saison au Congo (1958), met en scène magistralement cette pièce en lui insufflant splendidement le souffle nécessaire – car Césaire, c’est un art de la langue sans égal, à voir et à entendre, au service d’un propos fort et rude, sans compromission. Pour assister à ce spectacle total où musique (en direct, en fond de scène), danse, rires, larmes se mêlent dans une esthétique et une éthique radicales, il ne reste qu’une seule date, le dimanche 12 février à 14h30 – à 17h, vous serez sortis, assurément secoués pour peu que vous ayez accepté d’entrer (oh vous n’avez qu’à vous laisser happer, vous verrez) dans l’univers de Césaire, mais saurez gré à, s’il ne faut en nommer qu’un, Marc Zinga, Christophe magnifique et tragique, de mener ses hommes, ses soldats, sa troupe, de main de maître, avec autant d’humanité que de dureté, en se montrant d’une exigence aussi belle que folle.
NB : Pour clore le cycle Césaire (qui aura duré de décembre 2016 à février 2017), le TNP propose un spectacle musical, « Dipenda », le dimanche 12 février (20h30) – si la musique peut panser le tragique, on ne peut que louer l’initiative.
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