Emission 18 Sept – Je rap donc je suis (Part1)
Rap Hexagonal
Projet de 5 ou 6 émissions en lien avec l’émission d’Arte « Je rap donc je suis »
1ère Partie Dimanche … Merci aux auditeurs …
Timide et Sans Complexe – Galere dans les Banlieues
La Rumeur – Quand La Lune Tombe
Suprême NTM Supreme – C’est Arrivé Près de Chez Toi
Chien de Paille – Maudits soient les yeux fermées (B.O. Taxi – 1998)
La Rumeur – Qui Ça Étonne Encore-
Zone Libre & Casey – Purger ma peine
M.A.P – Salutations Revolutionnaires (Mouss & Hakim)
Chronique de Tibo:
L’institut Lumière en ce beau week end de septembre a eu une belle initiative, bien profitable pour les commentateurs de l’actualité cinématographique qui comme moi ne sont pas « encartés ». 5 films ont été sélectionnés pour être diffusé ce week end en avant première. Ils sortent tous au mois d’octobre.
Drive de Nicolas Winding Refn – L’ exercice de l’état de Pierre Schoeller – Tous au larzac de Christian Rouaud – We need to talk about Kevin de Lynne Ramsay – Le havre Aki kaurismaki
J’en ai sélectionné deux : Drive et L’exercice de l’état
Drivec’est l’histoire d’un cascadeur (interprété par Ryan Gosling) qui travaille dans un garage et qui arrondit ses fins de mois en pilotant des voitures pour le compte d’une mafia locale.
Il s’agit d’un pur bijou de mise en scène. La maitrise de l’image est totale, les quinze première minute sont à couper le souffle et mettent à rude épreuve notre rythme cardiaque. Nicolas Winding Refn filme la ville de los angeles avec brio. La BO electro neo eighties nous transporte au gré des péripéties de notre anti héros. Car le personnage interprété par Ryan Gosling est l’archétype du anti héros. Visage angélique, mais personnalité taciturne, d’une grande douceur avec le personnage joué par Carrey mulligan (l’histoire d’amour est très belle, tout en retenu), mais capable aussi de sombrer dans une extrême violence.
PS : Pour publics avertis car certaines scènes sont vraiment très très très violentes.
L’exercice de l’état : un ministre des transports est appelé en pleine nuit car un accident d’autocar vient de faire plusieurs victimes. Il va alors être transportés dans un tourbillon dans lequel vont s’entrechoquer, lutte personnelle de pouvoir, points de sondage à rattraper, privatisation des gares, remaniement du gouvernement, coup-bas…
Des récents films politiques il s’agit du plus réussis. Pater d’Alain Cavalier, l’était également, mais dans un style moins accessible et beaucoup plus philosophique. Quant à la Conquète de Xavier Durringer elle constituait uniquement une farce et une caricature de la prise du pouvoir par Sarko en 2007. Dans l’exercice de l’état Pierre Scholler insiste et appuie sur le cynisme qui caractérise nos dirigeants uniquement préoccupés par leurs ascensions personnelles. Ce ne sont plus des hommes d’état, mais uniquement des pantins médiatiques dans l’unique objectif est de conserver un pouvoir qui ne leur appartient plus vraiment (cf le face à face entre Michel Blanc et Didier Bezace). Les acteurs sont excellents à commencer par Olivier Gourmet qui joue le ministre des transports, Michel Blanc son directeur de cabinet et Zabou Breitman sa responsable de communication. Dans ce film la politique n’est plus justement l’exercice de l’état, de l’action publique au service des citoyens, mais uniquement de la politique politicienne caractérisée par le cynisme et l’obsession de l’image.