#Me too, #Balance ton porc, ces hashtags que l’ont entend souvent dans les médias depuis octobre 2017 ne sont pas de nouvelles marques à la mode, mais bien des mouvements de dénonciation à grande échelle des violences sexistes et sexuelles.
La campagne Me too a été lancée en 2007 par Tarana Burke pour dénoncer les violences sexuelles, notamment à l’encontre des minorités visibles. En octobre 2017, après la publication des enquêtes accusant le producteur américain Weinstein d’agressions sexuelles, il est largement repris. En france apparaît ausi #Balance ton porc, pour que « la peur change de camp ».
Il s’agit dans ces campagnes de « dénoncer » les bases sexistes d’une société en tentant de casser la domination de l’homme blanc hétérosexuel. Le but est de mettre à mal des fondements inégalitaires d’une société. Mais souvent, dans ce marasme médiatique, toutes les paroles sont mélangées et comparées. Lorsque l’on entend nommer « harcèlement féministe », c’est nier les privilèges de sexe imposés par cette société sexiste ; quand on entend nommer « racisme anti-blanc », c’est nier les privilèges de race imposés par cette société raciste. C’est une manière qu’ont les dominants pour délégitimer des actes d’autodéfense mis en place par des personnes stigmatisées pour sauver leur peau.
Dans cette émission, on revient sur l’actualité des derniers mois concernant les violences sexistes et sexuelles, avec plusieurs extraits de la présentation par Elsa Dorlin de son livre Se défendre. Une philosophie de la violence parue dans Lundi Matin. Pour plus d’informations sur l’autodéfense féministe, on peut aussi consulter le manuel Non, c’est non d’Irène Zeilinger. Et pour découvrir l’autodéfense féministe, on peut enfin contacter les différentes associations qui organisent des stages.
Bonne écoute !