émission n° 95 (mercredi 6 avril 2016)
Posté le | dim 3 Avr 2016 | Commentaires fermés sur émission n° 95 (mercredi 6 avril 2016)
Denis Lavant et Jean-Paul Muel sont venus aujourd’hui (c’est un retour pour le premier déjà passé chez nous en janvier dernier !) pour parler des Fourberies de Scapin, la pièce de Molière (1671 – soit deux avant sa mort…) donnée aux Célestins jusqu’au samedi 9 avril dans une mise en scène de Marc Paquien. Si les invités auront beaucoup parlé (d’eux et de ce qu’ils font actuellement en dehors de la pièce ; pour Denis Lavant, deux films sont à l’affiche : Louis-Ferdinand Céline d’Emmanuel Bourdieu et Eva no duerme), nous aurons aussi écouté de la musique grâce à Gérald, as usual : pour ouvrir l’émission, du Grupo Operaio E Zezi, « Malarazza », puis de Céline, « Réglement » (que Denis Lavant chantonne en direct !) et enfin, de Philipe Katerine, « Compliqué » (extrait de son nouvel album le Film, sur la compilation du numéro 1062 des Inrockuptibles de ce jour). Réécoutez tout cela – les interventions d’Iza notamment et surtout l’interview du chef d’orchestre assistant en résidence à l’Auditorium avec l’Orchestre National de Lyon, Antoine Glatard : le jeune homme plein d’entrain et de culture, se présente brillamment lui-même et annonce, avec maints détails, les deux concerts qu’il dirigera le samedi 23 avril (pour un programme gratuit de morceaux très entraînants) et les mercredi 11 et samedi 14 mai (pour le conte musical Peter Pan) !
Quelques annonces pour terminer – oubliées à l’antenne alors on se rattrape sur le blog ! – : l’Orchestre National de Lyon jouera un beau programme de musique française ce samedi 9 avril (18 heures) à l’Auditorium (Berlioz, Mantovani, Debussy ainsi que Ravel avec Renaud Capuçon et Juliette Hurel) et Michel Fernandez sera au Hot Club de Lyon le vendredi 22 avril (21h30).
(si si, on le reconnait bien : sous le mouchoir, c’est Jean-Paul Muel !)
(les trois minutes de l’interview d’Antoine Glatard)
160406 spectaculaire 95 Scapin
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Vie et mort au festival pour l’Humanité : « l’Empereur d’Atlantis » à l’Opéra de Lyon
Posté le | dim 3 Avr 2016 | Commentaires fermés sur Vie et mort au festival pour l’Humanité : « l’Empereur d’Atlantis » à l’Opéra de Lyon
Avant d’aborder l’œuvre en elle-même, il faut connaître l’existence de l’auteur de l’Empereur d’Atlantis, ou le Refus de la mort (1943), donné par l’Opéra de Lyon au TNP à la fin mars dans le cadre du festival pour l’Humanité, qui a un effet miroir sur celle-ci : Viktor Ullman, pianiste et compositeur tchèque d’origine juive, victime de l’idéologie nazi, meurt dans le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz en 1944. D’ailleurs, le titre de l’œuvre, inspiré du mythe de l’Atlantide de Platon, fait écho aux utopies du Lebensraum, « l’espace vital », ou encore de la « race aryenne »…
L’œuvre est une analogie du régime nazi, présentant un mode dominé par la folie d’un homme, l’Empereur Overall. Ce dernier ordonne une guerre totale, de tous contre tous. La Mort s’oppose alors à ce dessein et brise son épée : ainsi, les hommes ne pourront plus mourir. De ce fait, l’Empereur détourne cet écueil et accorde à tous ces sujets d’échapper au commun des mortels, mais la guerre se perpétue, indéfiniment. Entre-temps, un combat entre un soldat et une jeune fille les amènent à s’aimer. La Mort promet de délivrer le peuple de toute souffrance si l’Empereur est prêt à mourir le premier ; ce dernier accepte.
La mise en scène de Richard Brunel est quasiment cinématographique – on pense immanquablement au Dictateur de Charlie Chaplin – avec des influences évidemment historiques – comme l’omniprésence médiatique, rappelant notamment Goebbels. Les personnages rattachés à l’Empereur d’Atlantis qui dégagent froideur, brutalité – dans des scènes austères teintées d’une musique mécanisée – font l’éloge d’un processus de déshumanisation. C’est alors que la balance s’équilibre lorsque nous sommes face à ce jeune couple, où l’amour, le bonheur, le divertissement (pascalien ?) semblent retrouver ses marques dans un monde dépourvu de toute humanité. La fin du spectacle offre une véritable catharsis : le peuple est délivré de la souffrance (le texte a d’ailleurs une forte résonance semblable à la Peste de Camus), et chante splendidement – ah quelle qualité stupéfiante dans ces choeurs de l’Opéra ! -, magnifiant ainsi la musique et la mise en scène toutes deux pleines de poésie ! C’était assurément un opéra marquant et à (re)découvrir – déjà donné en février 2013 au théâtre de la Croix-Rousse, il faut souhaiter qu’on puisse le revoir dans les années à venir, sur la scène principale de l’Opéra pourquoi pas ! Et puisque on n’aura pas vu le temps passer pendant le spectacle, on peut espérer qu’on ne le verra pas non plus avant que ce formidable opéra soit reprogrammé !
A.C
Les « Fourberies de Denis : Scapin » aux Célestins !
Posté le | dim 3 Avr 2016 | Commentaires fermés sur Les « Fourberies de Denis : Scapin » aux Célestins !
L’énergie de Denis Lavant qui incarne Scapin dans la pièce de Molière (1662), donnée aux Célestins jusqu’au samedi 9 avril, est stupéfiante ! Et pareil pour celle de Jean-Paul Muel ! Oserions-nous dire spectaculaire ? Eh bien oui puisque les deux comédiens seront dans l’émission de ce mercredi 6 avril pour parler de leurs personnage, le valet fourbe et rusé (mais bon dans le fond) ainsi que le père avare et veule ! En attendant, il vous reste une semaine pour aller voir cette pièce qui, n’en déplaise à certains, respecte bien l’esprit des origines, Marc Pacquien, le metteur en scène, faisant même chanter des airs napolitains aux comédiens.
Debray, Tabachnik et « Benjamin : (philosophie et) dernière nuit » à l’Opéra
Posté le | dim 20 Mar 2016 | Commentaires fermés sur Debray, Tabachnik et « Benjamin : (philosophie et) dernière nuit » à l’Opéra
C’est une oeuvre étrange que l’Opéra de Lyon donne, en création, dans le cadre de son festival annuel (« pour l’humanité » cette année, du mardi 15 mars au samedi 2 avril) jusqu’au samedi 26 mars, Benjamin, dernière nuit de Régis Debray et Michel Tabachnik. Si le propos de départ du librettiste et du compositeur est infiniment séduisant et ambitieux (retracer les derniers instants du philosophe, historien et critique d’art ainsi que traducteur allemand Walter Benjamin mort le 26 septembre 1940 à Portbou en ramenant sur scène, avec des identités musicales variées, les grandes rencontres de sa vie : Max Horkheimer, André Gide, Hannah Arendt notamment), on ne peut que regretter que le spectacle souffre de trop de maux : trop de mots, trop de notes, trop de bruits, trop de monde (on peine à identifier toutes les personnes présentes autour de la chambre des deux Benjamin sur le point de se donner la mort…), trop fort – mais pas trop long ! En une heure et demie à peine, la chose est entendue… Et, paradoxalement, on quitte la salle comble de l’Opéra avec une impression d’inachevé, quand on a constaté que le public a longuement applaudi, rappelant tous les artistes, tous excellents (du chef d’orchestre Bernard Kontarsky aux musiciens de l’orchestre, sans oublier les Choeurs ni les solistes, tant les chanteurs que les acteurs), et qu’on se surprend à vouloir se remémorer les beaux moments, au lever de rideau initial ou bien avec Asja Lacis ou encore avec Hannah Arendt (deux Michaela : Kustekova et Selinger !) – et on s’en veut de paraître sévère avec une belle production de l’Opéra de Lyon : peut-être faudrait-il la revoir ? À quand une reprise, alors ?…
émission n° 94 (mercredi 30 mars 2016)
Posté le | mer 16 Mar 2016 | Commentaires fermés sur émission n° 94 (mercredi 30 mars 2016)
Après la pause du mercredi 23 mars, c’est Agnès Augé qui est venue parler de la voxthérapie, notamment, mais pas seulement. Afin de la questionner sur son activité, Gérald s’est aidé de son habile programmation musicale dédiée aux voix dans tous leurs états : Cathy Berberian (« Stripsody« ), Étienne Daho (« la Baie » sur Corps et armes), Tom Waits (« Big in Japan » sur Mule Variations) et des polyphonies Aka d’Afrique Centrale ! Iza, lui, a été précieux pour relancer Agnès sur des questions très précises, pratiques et productives ! Pour retrouver Iza dans d’autres activités, allez lui rendre visite ici ! Pour toutes les informations données dans l’émission, réécoutez-la ci-dessous (vous retrouverez, par exemple, les mentions des livres évoqués, celui d’Agnès Augé, bien entendu, ainsi que celui de Blandine Calais-Germain). Concernant les spectacles – et il y en a ! -, sur le conseil de Gérald, allez voir la Juive à l’Opéra (les mercredi 30 mars, vendredi 1er avril et dimanche 3, à 19h30 en semaine et 16 heures pour la dernière) ainsi que les Fourberies de Scapin de Molière avec Denis Lavant (présent mercredi prochain ?…) aux Célestins (de ce mercredi 30 mars au samedi 9 avril) ; moi je vous recommande d’aller écouter l’Orchestre National de Lyon pour de la musique française essentiellement (Debussy, Berlioz, Ravel et Mantovani – avec un peu du DJ américain Mason Bates et du pianiste russe Rachmaninov), les samedi 2 et 9 avril (à 18 heures). Enfin, les Nuits de Fourvière ne sont pas encore là mais vont arriver juste avant l’été (du mercredi 1er juin au samedi 30 juillet) ; nous en reparlerons, soyez-en sûrs !
160330 spectaculaire 94 Agnès Augé
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émission n° 93 (mercredi 16 mars 2016)
Posté le | mer 16 Mar 2016 | Commentaires fermés sur émission n° 93 (mercredi 16 mars 2016)
À défaut d’avoir pu être avec nous dans les studios, l’invité a répondu à nos questions par téléphone pour présenter le nouveau rendez-vous de l’Institut-Lumière : Cinq jours autour du cinéma muet sur grand écran, accompagné en musique live à l’Institut-Lumière (du samedi 19 au mercredi 23 mars 2016). Réécoutez donc Martin Barnier, Professeur des universités en Études cinématographiques à Lyon-2, et redécouvrez la programmation musicale de Gérald – ainsi qu’une nouvelle voix dans l’émission, celle d’Iza !
160316 spectaculaire 93 Cinéma muet Institut Lumière
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émission n° 92 (mercredi 9 mars 2016)
Posté le | mer 9 Mar 2016 | Commentaires fermés sur émission n° 92 (mercredi 9 mars 2016)
Encore du théâtre aujourd’hui – mais nous allons faire une pause, vous allez voir entendre ! – : Claudia Stavisky est venue parler de son poste à la direction des Célestins (plusieurs mois après le passage de son co-directeur Marc Lesage en septembre dernier), du projet « la Chose publique » que le théâtre mène à Vaulx-en-Velin et, surtout, de la pièce les Affaires sont les affaires d’Octave Mirbeau (1903) qu’elle met en scène actuellement aux Célestins jusqu’au samedi 26 mars (puis du mardi 3 au samedi 7 mai !), à 20 heures en semaine et 16 heures le dimanche (relâche le lundi). Sans Gérald, c’est votre serviteur qui a posé les habituelles questions (« qui êtes-vous donc ? » et « que faites-vous à Lyon actuellement ? » !) et assuré la programmation musicale : de l’Argentine, de la folie et une impression (sur la pièce d’Octave Mirbeau !) ! Une toute petite annonce pour terminer, un peu incomplète à l’antenne (ben ça manquait de précisions…) : Didier Numa-Droz (que nous avons reçu il y a peu) expose (« Demeurer dans la beauté des choses ») à la galerie Jean-Louis Mandon jusqu’au samedi 2 avril (vernissage ce vendredi 11 mars).
Playlist :
160309 spectaculaire 92 Claudia Stavisky
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émission n° 91 (mercredi 2 mars 2016)
Posté le | mer 2 Mar 2016 | Commentaires fermés sur émission n° 91 (mercredi 2 mars 2016)
Pour parler de Tartuffe ou l’imposteur de Molière (1669) au théâtre de la Croix-Rousse du mardi 1er au samedi 12 mars, c’est Tartuffe lui-même qui est venu aujourd’hui – ou tout du moins Emmanuel Vérité qui joue brillamment le faux dévot. Et le comédien Étienne Grebot qui incarne Cléante était également présent. Gérald, qui n’a pas pu voir la pièce hier soir, a néanmoins posé minutes questions à nos invités sur la mise en scène de Benoît Lambert et a aussi assuré la programmation musicale : Serge Gainsbourg (« la femme des uns sous le corps des autres »), Lotte Kenya (« die Moritat von Mackie Messer ») et Metronomy (si c’est « Love letters » que nous avons entendu, c’est en fait « Monstrous » qui est joué pendant la pièce !).
Deux annonces pour finir : la Biennale Musiques en Scène a commencé (concert notamment ce vendredi 4 mars par l’Orchestre National de Lyon) et l’Agendart donne une soirée « scènes ouvertes » demain.
Emmanuel Vérité (Tartuffe) et Marc Berman (Orgon) ©Vincent Arbelet
160302 spectaculaire 91 Tartuffe
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La Biennale Musiques en scène a commencé !
Posté le | mer 2 Mar 2016 | Commentaires fermés sur La Biennale Musiques en scène a commencé !
Parmi les concerts de cette importante manifestation, il est à noter que plusieurs concerts auront lieu à l’Auditorium la fin de semaine du vendredi 4 au dimanche 6 mars. L’Orchestre National de Lyon jouera ainsi, ce vendredi 4 mars à 20 heures, des oeuvres de compositeurs contemporains (Erkki-Sven Tüür, Michael Vand der Aa et Daniele Ghisi) et d’un plus classique (Modest Moussorgski – mais ses Tableaux d’une exposition seront accompagnés d’une projection de courts-métrages réalisés par le célèbre mangaka Osamu Tezuka, créateur notamment du dessin animé Astro, le petit robot !).
Dévot, des vers et Molière : un très bon « tartuffe » à la Croix-Rousse
Posté le | mer 2 Mar 2016 | Commentaires fermés sur Dévot, des vers et Molière : un très bon « tartuffe » à la Croix-Rousse
Pour en savoir plus sur cette pièce de théâtre de Molière (1669) mise en scène par Benoît Lambert à la Croix-Rousse, écoutez l’émission du mercredi 2 mars avec deux des comédiens : Emmanuel Vérité (dans le rôle-titre – véridique !) et Étienne Grebot (Cléante).
©Vincent Arbelet